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Cet ancien atelier Renault accueille désormais bureaux et commerces
information fournie par Le Figaro 18/04/2022 à 07:00

Largement ouvert aux habitants du quartier, cet ensemble de 37.000 m² de locaux mêle usages variés, qualités environnementales tout en se permettant de préserver une architecture industrielle des années 80.

Préserver une architecture industrielle des années 80, l’idée aurait pu sembler incongrue il n’y a pas si longtemps que cela. C’est pourtant le point de vue qui a réuni d’emblée BNP Paribas Real Estate qui a piloté la restructuration du site et l’architecte Dominique Perrault qui l’a réalisée. Il se trouve que Dominique Perrault appréciait beaucoup le travail et le coup de crayon de Claude Vasconi, l’architecte qui avait dessiné le bâtiment originel connu sous le nom de 57 Métal (numéro de l’atelier suivi de sa vocation). Et surtout, même si le bâtiment n’est pas bien vieux, il est la dernière trace de Renault, face à l’ île Seguin , à Boulogne-Billancourt .

«C’est le seul témoignage de l’un des plus grands sites industriels français, explique Dominique Perrault. Il ne reste rien de cette incroyable île construite qu’était l’île Seguin. Au-delà du travail de l’architecte, il s’agissait de continuer à évoquer Renault dans ce bâtiment.» C’est donc pour cela qu’il était impératif de conserver les sheds de l’atelier d’origine, cette toiture en dents de scie emblématique de l’architecture industrielle car elle permet de diffuser dans l’atelier une lumière naturelle uniforme venant du nord. Cette toiture emblématique a donc été conservée mais elle a été habillée de bois à l’intérieur pour un meilleur traitement phonique. La charpente métallique a été conservée ainsi que les poteaux de béton d’origine et 50% du bâti d’origine a été réhabilité en allant jusqu’à réutiliser les briques d’origine.

Démonstrateur

Au passage, le site rénové a même libéré un peu d’emprise au sol pour offrir un peu plus de verdure autour. Mais évidemment pour qu’une opération aussi coûteuse soit viable économiquement, il a fallu créer des mètres carrés supplémentaires avec l’adjonction d’un nouveau bâtiment en R+7. Résultat: l’ensemble actuel, rebaptisé Metal57 développe 38.000 m² contre 14.000 m² pour l’atelier d’origine. C’est ici que BNP Paribas Real Estate a choisi de s’installer et occupe la moitié de la surface de bureaux disponibles. «Mais nous n’avons pas conçu ces lieux comme un siège social, c’est plutôt un démonstrateur de nos savoir-faire et une préfiguration de la ville de demain», tient à préciser Thierry Laroue-Pont, PDG de BNP Paribas Real Estate.

Et il faut bien reconnaître que l’endroit destiné à recevoir en plus de salariés de nombreux visiteurs, clients et prospects, illustre parfaitement bon nombre de sujets de préoccupation du moment et d’innovation aussi bien du côté des usages que de l’architecture. Il y est d’abord question de mixité des usages déclinée sur tous les tons. Cela passe notamment par un espace de 5000 m² dédiés à de multiples services: la restauration bien sûr avec plusieurs enseignes, mais aussi une salle de sport, un auditorium vitré de 285 places modulable en lieu de réception ou encore d’un business center. Et surtout, l’endroit est largement ouvert sur la ville. «Il faut une mixité d’usages si l’on recherche une plus grande intensité d’usage» , souligne Thierry Laroue-Pont.

Des parkings ouverts au public

Concrètement, les espaces de restauration installés au bord d’une rue intérieures connectée aux grands axes du quartier seront ouverts et accessible au-delà des heures de bureau classique. Même chose pour un espace bar situé en étage élevé et même pour les parkings qui seront accessibles au public en soirée, notamment pour accéder à la Seine musicale toute proche dès le deuxième semestre. Quant aux espaces de bureaux plus classiques, eux aussi, sont conçus comme des «boîtes» posées dans l’enveloppe du bâtiment, permettant de multiplier les configurations.

Autre tendance lourde: le bâtiment associe performances environnementales et préservation de la biodiversité. On retrouve notamment sur le toit-terrasse une terrasse paysagère de 3500 m² alternant zones sanctuarisées pour préserver la faune et la flore, potagers traditionnels, ruches et jardins verticaux (pour illustrer ce qui peut se faire lorsque l’on dispose de toiture de faible surface exploitable).

Côté architectural, deux innovations sont à souligner: l’usage du zinc micro-perforé et celui, à grande échelle, du vitrage. Dans le premier cas de figure, cela permet de conserver des toitures en zinc d’aspect parfait classique et opaque vu de l’extérieur alors que le matériau laisse passer la lumière naturelle à l’intérieur sans couper la vue. «À Paris, qui tient à conserver ses toits en zinc, cela pourrait ouvrir énormément de perspectives» , glisse Dominique Perrault en direction de la mairie de la capitale. Quant au verre photochromique, dont on peut piloter le degré d’opacité, il ouvre d’immenses perspectives d’avenir selon l’architecte qui estime que sa façade est la plus grande de ce type actuellement. Elle permet en effet de se dispenser de stores tout en laissant les salariés piloter par une application dédiée le degré de filtration de la lumière de chaque vitre.

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