Aller au contenu principal Activer le contraste adaptéDésactiver le contraste adapté
Plus de 40 000 produits accessibles à 0€ de frais de courtage
Découvrir Boursomarkets
Fermer

Ces maisons abandonnées sont devenues le fléau des petites communes
information fournie par Le Figaro 25/02/2024 à 07:00

Propriétaires étrangers, héritiers inconnus, divisions familiales... un nombre grandissant de maisons sont abandonnées, souvent dans des communes rurales, poussant les mairies à lancer des démolitions à leurs frais.

Alors que la difficulté de trouver un logement à louer n’a jamais été aussi forte, on trouve désormais de plus en plus de maisons abandonnées en France. Tout comme la hausse régulière du nombre de logements vacants, ce phénomène touche surtout les zones les moins recherchées du pays. Ce sont généralement des bâtiments de faible valeur situés dans des communes rurales souvent mal desservies ou peu dynamiques. Ajoutez-y des propriétaires absents (en maison de retraite car trop âgés, vivant à l’étranger depuis longtemps, décédés sans que l’on identifie clairement les héritiers, en indivision et incapables de se mettre d’accord...) et vous avez un portrait-robot des situations les plus fréquentes débouchant sur le lent délabrement de ces maisons.

Il est vrai qu’entre la fiscalité locale, les obligations de rénovation thermique et autres tracasseries... remettre ces habitations aux normes actuelles coûte très vite plus cher que leur faible valeur sur le marché. Résultat: les communes concernées se retrouvent avec un certain nombre de maisons qui nuisent à l’image de la localité et qui finissent par présenter de vrais risques de sécurité. Récemment, l e quotidien La Charente Libre pointait le cas de la Charente limousine, la région autour de Confolens, particulièrement exposée à ce phénomène . À Confolens même, au terme de trois ans de procédure, la ville va ainsi procéder à la démolition d’une maison dont le propriétaire, censé habiter en Angleterre, ne donne plus signe de vie. Face au risque d’éboulement, la commune va lancer des travaux évalués à 81.000 euros, en espérant pouvoir récupérer 30.000 euros de subventions auprès de l’ Anah (Agence nationale de l’habitat). Le propriétaire de la maison reste redevable de la facture, encore faut-il pouvoir le trouver.

20% de bâtiments vacants

Et le quotidien continue d’égrener les communes voisines, telles que Hiesse où une maison détériorée menace les bâtiments attenants, Chasseneuil où un cabinet de radiothérapie a été abandonné après un incendie, ou encore Manot où une maison au toit éventré avait été mise en vente pour quelques centaines d’euros avant que son propriétaire ne se volatilise. Une situation que l’on retrouve un peu partout à travers la France dans des bourgades rurales et même dans des communes de taille moyenne. C’est ainsi que Le Télégramme évoque le cas de Pontivy, dans le Morbihan, où la municipalité tente de contraindre les propriétaires de bien délabrés à rénover ou à vendre .

De son côté, la commune de Vimartin-sur-Orthe (Mayenne) compterait pas moins de 20% de bâtiments vacants, dont une bonne partie en ruine. Selon ce reportage de France Bleu , la commune souhaite encourager les rénovations tout en envisageant également de taxer ces logements vacants pour sortir certains propriétaires de l’inaction. Quelques mois auparavant, c’était la mairie de Château-Thierry (Aisne) qui lançait une procédure pour lutter contre un ensemble de cinq «verrues urbaines» , des biens sans propriétaire identifié qui polluent visuellement la ville. Et si ce phénomène est souvent lié en France à la désertification des campagnes et de certaines petites villes, il prend parfois des proportions encore plus importantes à l’étranger. C’est ainsi que l’Italie a multiplié les opérations de ventes de maisons à 1 euro pour tenter de repeupler certains de ses villages. Quant au Japon, c’est là que la situation est la plus dramatique. Face au vieillissement de la population, des chercheurs estiment qu’il y a déjà 11 millions de maisons abandonnées dans le pays et qu’à l’horizon 2033 ce fléau pourrait toucher 30% du parc, soit plus de 18 millions d’habitations...

0 commentaire

Signaler le commentaire

Fermer