Des dizaines de personnes ont été victimes d'une arnaque à la carte Vitale. Illustration (Assurance Maladie)
Dans le cadre d'une enquête sur une arnaque à la carte Vitale, six personnes soupçonnées d'avoir soutiré 100 000 euros à 29 personnes ont été identifiées. Elles ont comparu le 17 février 2023 devant le tribunal judiciaire de Paris « pour escroqueries et tentatives d’escroqueries en bande organisée, blanchiment et abus de confiance ».
Le groupe délinquance astucieuse de la Sûreté territoriale (ST) de Paris a réalisé un coup de filet le 22 novembre 2022 dans le cadre d'une enquête sur un système d'arnaque à la carte Vitale. Au total, six personnes ont été interpellées avant de comparaître le 17 février 2023 devant le tribunal judiciaire de Paris pour « escroqueries et tentatives d’escroqueries en bande organisée, blanchiment et abus de confiance », rapportent nos confrères du Parisien lundi 6 mars. L’audience a été renvoyée au 15 septembre 2023.
« Ces malfrats étaient organisés selon un schéma très hiérarchisé »
Selon les enquêteurs, cette bande aurait subtilisé pas moins de 100 000 euros à 29 victimes entre décembre 2021 et novembre 2022. « Ces malfrats étaient organisés selon un schéma très hiérarchisé, avec une division des tâches et un cloisonnement entre protagonistes. Une structure que l’on retrouve dans le trafic de stupéfiants » , a expliqué une source proche de l'enquête.
Dans un premier temps, ils devaient récupérer des listings de coordonnées de victimes potentielles sur le darknet. Ensuite, ils réalisaient une vaste campagne de phishing, ou hameçonnage, par SMS. Les victimes étaient alors contactées par un faux banquier qui leur assurait que des opérations frauduleuses étaient en cours sur leur compte bancaire.
Un coursier envoyé chez la victime
« Pour semer la confusion dans l’esprit de sa victime, déjà affolée d’apprendre qu’elle a été piratée, le faux banquier lui parle beaucoup, avec un débit rapide. Il y a même un bruit de fond, laissant penser à la victime que son interlocuteur est bien dans une banque » , poursuit la source interrogée par nos confrères. De plus, les escrocs appelaient avec le vrai numéro de la banque qu'ils avaient pris soin d'usurper.
Lorsque la victime avait été mise en confiance, les malfaiteurs parvenaient à lui demander son code confidentiel de carte bancaire ou les identifiants et mot de passe de l'application bancaire. Les escrocs réalisaient ensuite des achats directement sur Internet, ou envoyaient un coursier chez la victime pour récupérer sa carte en assurant qu'il fallait qu'elle soit détruite.
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