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5 décembre, blocages des dépôts: doit-on craindre une pénurie d’essence?
information fournie par Le Figaro 02/12/2019 à 13:09

5 décembre, blocages des dépôts: doit-on craindre une pénurie d’essence? (Crédits photo : Pexels - Johannes Rapprich )

5 décembre, blocages des dépôts: doit-on craindre une pénurie d’essence? (Crédits photo : Pexels - Johannes Rapprich )

Entre les appels à la grève en raffinerie, la hausse du trafic routier attendue et les blocages de dépôts pétroliers dans l'Ouest, les stations-service pourraient se retrouver à sec, même si le stockage d'urgence permet de tenir plusieurs semaines.

Les appels à la grève reconductible à compter du 5 décembre se multiplient. Parallèlement, en raison des blocages annoncés par la SNCF et la RATP, le trafic routier est attendu en hausse. Une source d'inquiétude, alors que plusieurs des huit raffineries de France font également état d'un appel à la grève - bien que les préavis ne soient pas encore déposés. Si ces appels se concrétisent et que le mouvement s'étale au-delà de cette semaine, certaines difficultés d'approvisionnement de carburants seraient effectivement à craindre. Selon la carte interactive penurie.mon-essence.fr, 68 stations en France étaient en rupture totale et 106 en rupture partielle ce lundi à la mi-journée.

Depuis jeudi dernier, c'est déjà le cas sur une forte partie ouest du territoire. Selon une carte collaborative du journal local Le Télégramme , plus de 300 stations font actuellement part de difficultés d'approvisionnement dans l'Ouest. Ces blocages se réfèrent pour le moment à une protestation contre un projet du gouvernement de supprimer l'exonération de taxe jusqu'à présent en vigueur pour le gasoil non routier. Ce lundi, la préfecture du Finistère a donc réquisitionné 11 stations de cette partie du territoire pour garantir l'approvisionnement des véhicules d'urgence.

Pas de pénurie immédiate à craindre

Couplés aux appels à la grève, ces débuts de pénurie pourraient donc bien s'aggraver dans les jours à venir. Des longues files d'attente aux abords des stations ou même des fermetures de certaines sont parfois à anticiper, sans pour autant s'inquiéter d'une grave pénurie. Pour cause, en France, il existe un stock garanti de pétrole qui permet de continuer à s'approvisionner plusieurs semaines, en cas de crise majeure, de flambée des prix d'importation ou justement de pénurie. Ces stocks, éparpillés sur tout le territoire, avaient très temporairement été entamés l'année dernière, après certains blocages de raffinerie par les «gilets jaunes» .

Si ces pénuries devaient prendre en importance, la région la plus impactée serait l'Ile-de-France, en raison d'un mauvais rapport stock-demande. La capacité francilienne permettrait de «tenir» une vingtaine de jours seulement, ce qui explique la fermeture de certaines stations l'année dernière, durant le mouvement des gilets jaunes. Un souvenir qui pousse le Conseil national des professions de l'automobile à lancer un appel à la vigilance. «Par mesure de précaution, et compte tenu de nos précédentes expériences, nous ne pouvons que vous conseiller d'anticiper vos approvisionnements et de conserver des stocks maximums en fonction de vos disponibilités» , note l'organisation patronale dans un communiqué.

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