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Sport : Les propos de Yannick Noah

20 nov. 2011 11:20

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Auj. à 11:15

Noah s'est contenté de révéler le "secret de Polichinelle" et de dire tout haut ce que les autres pensent tout bas.

Sur le fond, je suis à peu près d'accord avec Noah, sauf la conclusion : si on légalise le dopage, ne parlons plus de "compétition sportive" mais de "spectacle sportif". Le sport de compétition est basé sur la loyauté et le respect d'une éthique. Hors de cette éthique, il n'est plus de "sport" possible. Et dans le spectacle - notamment politique - tous les coups semblent permis ... du moins à ceux qui gagnent, tant qu'ils gagnent.

Cela dit, je trouve que Noah "pousse le bouchon" un peu loin, en laissant entendre qu'il y aurait une différence absolue, concernant le dopage, entre la France et l'Espagne.
Cela est sans doute assez vrai - quoique pas aussi caricatural - dans certains sports, comme ceux qu'il cite, mais pas dans d'autres. En France les Fédérations Sportives n'ont pas toutes la même éthique, et notamment le Judo en France est très "protégé" au même titre que le cyclisme sur route en Espagne. Je crois aussi que le Cyclisme sur piste en France est très laxiste concernant le dopage, et bien plus que le cyclisme sur route.
Sans parler de la natation, où la France qui avait toujours été un pays assez déficient depuis 50 ans, était brutalement devenu - à la surprise générale - une "nation-reine" du sprint il y a quelques années.

Il est vrai qu'en France le public admire les champions américains - et surtout jamaicains - d'Athlétisme, sans se poser trop de questions.
Car, en France, tant qu'on n'est pas "pris par la patrouille" on est considéré par le public comme parfaitement innocent, et ... comme la patrouille n'arrive pas à prendre grand monde, cela fait beaucoup d' "innocents" en liberté.
En revanche, au premier soupçon, le public traite l'athlète comme le dernier des derniers : exemple Jeannie Longo, alors que toutes les athlètes qui la battent aux J.O. sont certainement aussi "chargées" qu'elle, voire bien plus.

1 réponse

  • 20 novembre 2011 11:22

    "La potion magique", par Yannick Noah

    Quand je traînais encore ma raquette sur les courts, on n'était pas ridicules, loin de là, face à nos amis espagnols. Pareil sur les terrains de foot, les parquets de basket ou les routes du Tour de France. Aujourd'hui, ils courent plus vite que nous, ils sont beaucoup plus costauds et ne nous laissent que des miettes. A côté d'eux, c'est simple, on a l'air de nains. Qu'est-ce qu'il s'est passé qu'on aurait raté ?
    Une question me taraude : comment une nation peut-elle du jour au lendemain dominer le sport à ce point ? Auraient-ils découvert des techniques et des structures d'entraînement avant-gardistes que personne avant eux n'avait imaginées ? J'ai cherché et je n'ai trouvé aucune de ces innovations répertoriées ou documentées, même si je peux comprendre qu'on n'a pas forcément envie de se faire copier quand on a un secret à garder. Entre nous, j'ai beaucoup de mal à croire à cette hypothèse. Car, aujourd'hui, le sport c'est un peu comme Astérix aux Jeux olympiques : si tu n'as pas la potion magique, c'est difficile de gagner. Et là, on a l'impression que, comme Obélix, ils sont tombés dans la marmite. Les veinards.
    Mais, ces dernières années, ils ont dû un peu forcer sur la potion vu l'hécatombe de contrôles positifs. Pas plus tard que la semaine dernière, j'ai lu qu'un joueur de l'équipe championne d'Europe de basket, en septembre, avait eu un problème avec un contrôle "anormal" à la testostérone. La fédération a rapidement déclaré que le joueur avait un taux normalement anormalement élevé. Le veinard.
    Si c'était arrivé en France, je suis sûr que l'affaire aurait pris une tout autre tournure. Prenons l'exemple de Jeannie Longo. Elle a été portée aux nues pendant vingt ans. Au premier petit souci avec les règles antidopage, elle se fait assassiner. C'est la schizophrénie bien française. On veut des champions, on admire les champions des autres pays, et on est sans pitié dès qu'il y en a un qui se fait prendre. Souvenez-vous de Virenque- à-l'insu-de-son-plein- gré. On l'a sacrifié, on avait notre exemple, les autres courent toujours. Les veinards.
    Mais vous savez ce qu'on raconte au café des sports (je connais bien, j'y passe souvent m'en jeter un p'tit) ? Que ceux qui gagnent sont ceux qui arrivent à passer au travers des mailles du filet, qui sont plus rapides que les contrôleurs et utilisent les produits pas encore détectables.
    Bien sûr, c'est tout à notre honneur d'avoir mis en place un suivi longitudinal contraignant pour surveiller nos sportifs. Mais nous ne sommes pas traités à la même enseigne que la majorité de nos adversaires des autres pays.
    En Espagne, l'affaire Fuentes, le plus gros scandale de dopage de l'histoire, a fait pschitt, comme dirait l'autre. La plupart des clients espagnols du bon docteur ont été épargnés. Peut-être parce que, là-bas, le sport occupe une place tellement importante que ses héros y sont plus protégés qu'ailleurs. Mais pourquoi déroule-t-on le tapis rouge à Contador pour qu'il revienne sur le Tour après s'être fait contrôler positif (à cause d'une mauvaise bidoche, il est vrai...) ? Arrêtons l'hypocrisie. Il faut bien sûr respecter la présomption d'innocence, mais plus personne n'est dupe. La meilleure attitude à adopter est d'accepter le dopage. Et tout le monde aura la potion magique.
    Yannick Noah


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