"Plus que La Canebière, c'est le quartier qu'il faut rénover"
Les internautes réagissent au débat organisé par "La Provence"
La Canebière est au coeur de toutes les polémiques. Située entre deux quartiers, Belsunce et Noailles, où la délinquance est "florissante", elle essaie de redevenir la vitrine de Marseille. Tout le monde le souhaite. Mais qui y croit vraiment?
De quoi souffre La Canebière ? Combien d'années faudra-t-il pour la rendre dynamique ? Et peut-on vraiment y parvenir ? Le mois dernier, nous avons lancé le débat dans les locaux de La Provence où des invités, du monde politique et de la société civile, étaient venus nous donner leur point de vue.
Puis nous avons mis les internautes à contribution à travers notre site LaProvence.com.Vous avez été très nombreux à réagir, à tenter d'apporter une explication et un remède. Deux tendances ressortent, que résume Titou : "La Canebière souffre d'un vide commercial et culturel. En plus, elle est située entre Belsunce et Noailles, autrement dit, au coeur d'un quartier délabré, souvent sale et dangereux. Forcément, pour combler le vide, il faut rénover tout le secteur."
Marius entre dans les détails : "Il faut recréer des cinémas et des bars-restaurants comme sur Castellane-Prado, l'ensemble devant être surveillé pour une police très présente jusqu'à la sortie des salles, la nuit." Bibi13 enfonce le clou : "C'est une honte d'avoir fermé le Capitole. Et à quand un grand bar musical ?"
Moins virulent, Comnene essaie de se projeter dans l'avenir : "Si le Vieux-Port devient une zone piétonne, La Canebière devrait en être le prolongement avec la réhabilitation des beaux immeubles et l'implantation de commerces dignes de ce nom qui inciteraient les Marseillais à venir y flâner. Mais transformer La Canebière sans s'occuper des rues alentours ne servirait à rien. Les façades sont noires, les rues sont sales et l'insécurité règne."
Protis accorde lui aussi une grande importance à l'état des façades : "Il faut rénover notre patrimoine, notamment les immeubles côté rue Vincent-Scotto, Noailles, les Capucins, Belsunce et ne pas laisser fairen'importe quoi. Ensuite, on ne doit pas attendre des mois pour remplacer le mobilier urbain vandalisé."
Basili, lui, plaide pour la création de marchés : "Observons ceux de La Plaine, du Prado et Michelet. Ils attirent beaucoup de monde. C'est donc la vente de nourriture et fringues qui a le plus de succès dans toutes les catégories de la population."
Enfin, les snacks sont toujours la cible de nombreuses critiques. Eterlutisse ne les épargne pas : "Il y a sans doute trop de snacks. Il faudrait une offre commerciale plus variée. Et puis, c'est bien dommage qu'il n'y ait pas d'animation dans le kiosque à musique du square Léon-Blum." Même son de cloche chez Cirio13 qui assure que "pour retrouver notre Canebière, il faut fermer les snacks qui sont à l'origine, même s'ils ne sont pas responsables directement, de la délinquance et de la saleté."
source : La Provence du 11 juin 2009
