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«À consommer de préférence avant...» : cette mention va évoluer pour éviter le gaspillage alimentaire
information fournie par Le Figaro 18/11/2022 à 18:09
Temps de lecture: 2 min

(Crédits photo : Unsplash - Jon Tyson )

(Crédits photo : Unsplash - Jon Tyson )

Chaque année, dix millions de tonnes de nourriture consommable sont jetées en France. Pour lutter contre ce phénomène, de nouvelles mentions vont apparaître sur les aliments.

Date limite de consommation, date de péremption... Les consommateurs sont parfois perdus face aux différentes indications sur leurs produits. Pour simplifier l'information, le gouvernement a donc choisi de mieux expliciter la date de durabilité minimum (DDM), qui renseigne « le délai pendant lequel le produit conserve toutes ses qualités gustatives et olfactives ».

Afin d'éviter le gaspillage alimentaire et la « forte chute des ventes de produits proches de leur DDM », un décret vient d'être ajouté ce vendredi au Journal Officiel . Celui-ci laisse la possibilité aux fabricants d'ajouter une mention « informant les consommateurs que le produit reste consommable » sur leurs produits. Par exemple, les mots « Pour une dégustation optimale » pourront être insérés avant l'indication de la DDM, indiquée par « à consommer de préférence avant ». La mention « ce produit peut être consommé après cette date », ou toute mention équivalente, est également autorisée. Pour Olivia Grégoire, « c'est le rôle de l'État de rendre l'information lisible pour le consommateur sur ce qui peut être consommé et ce qui ne doit pas l'être ».

Gaspillage alimentaire : est-il vrai que la grande distribution ne jette «plus beaucoup» ?

Cette mesure doit renforcer l'arsenal contre le gaspillage alimentaire. La DDM est souvent confondue avec la date limite de consommation (DLC), qui concerne « les denrées microbiologiquement très périssables » et constitue « une limite impérative après laquelle la denrée ne doit plus être consommée ». Sur l'étiquetage, la DLC est mentionnée via la mention « à consommer jusqu'au... », suivie de l'échéance.

Or, de nombreux consommateurs traitent de la même manière ces deux dates et jettent l'aliment une fois la DDM atteinte, alors qu'il reste consommable, « sans risque pour la santé », mentionne la DGCCRF. À condition que l'emballage n'ait pas été endommagé et que ses qualités spécifiques - aspect visuel et odeur- ne soient pas altérées. Chaque année, ainsi, près de 10 millions de tonnes de nourriture consommable sont jetées en France, selon l'Ademe. « Un non-sens absolu » pour Olivia Grégoire, la ministre en charge du Commerce, qui appelle les industriels à « se saisir de cette nouvelle opportunité pour mieux informer sur la possibilité de consommer les produits concernés après la date affichée et ainsi limiter le gaspillage alimentaire ».