Il est gay, imam et français. Le Spiegel est allé à sa rencontre et raconte son histoire peu commune. De nationalité algérienne, les parents de Zahed ont émigré en France quand celui-ci n'était encore qu'un jeune enfant. Lors de son premier jour de cours, son professeur lui a demandé s'il était un garçon ou une fille. C'était un garçon "svelte, fragile, affable", décrit-il au magazine.
Aujourd'hui, Zahed se souvient encore de son père qui le traitait de "tapette" ou de "petite pleureuse" quand il était petit. Puis son père est devenu silencieux. Il a cessé de le regarder ou de lui parler. Zahed s'est donc interrogé sur le sens de sa vie et son identité. À 12 ans, il est allé à la mosquée pour trouver des réponses à ses questions. Il a lu le Coran et est devenu un membre de la confrérie salafiste. Zahed a commencé a prier cinq fois par jour, puis il a décidé de devenir imam et a projeté d'étudier l'islam à La Mecque.
Pendant cette période, la confrérie des salafistes était tout pour lui. Le jeune homme s'est senti soutenu et protégé par ses frères de prières. Il s'est épanoui dans ce cadre. Il a prié avec dévotion et s'est senti touché par la grâce de Dieu. Il a fait la rencontre de Djibril, un "frère" de l'association, avec qui il a dormi front contre front. Ils se sont dit "Uhibbuk fi-Allah", ce qui veut dire "je t'aime au nom d'Allah". Un amour "différent" de celui qu'il éprouvait pour les autres salafistes et...
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