À la veille d'un vote crucial à l'Assemblée, le gouvernement fait les comptes. Sur la quarantaine de députés frondeurs que compte sa majorité à l'Assemblée, il pourrait y avoir 33 à 37 abstentionnistes. Pourtant, pour les amadouer, Valls et Hollande n'ont pas ménagé leur efforts. Certes, Benoît Hamon et Arnaud Montebourg ont été exclus. Mais les dernières annonces gouvernementales visent toutes à rassurer l'aile gauche du PS.Le 10 septembre, conformément aux revendications des frondeurs, qui réclament que la France cesse de courir après les objectifs dictés par Bruxelles, Michel Sapin a déclaré publiquement que le gouvernement renonçait à l'objectif des 3 % de déficit budgétaire avant 2017. Une semaine après, le gouvernement ressuscitait son objectif de 21 milliards d'euros d'économies pour l'an prochain, mais d'autres signes visent à caresser les frondeurs dans le sens du poil, telle cette nouvelle baisse d'impôts pour les classes moyennes dans le budget 2015, ou encore "un coup de pouce pour les petites retraites" annoncé par Jean-Marie Le Guen. Le 1er septembre, François Hollande s'est exprimé, avec le président de la Banque centrale européenne (BCE) Mario Draghi, en faveur d'une relance de "la demande européenne" face aux risques de déflation, "en faisant jouer à la fois les leviers budgétaires et monétaires". Cet été, le président a aussi plaidé pour un plan d'investissement de 300 milliards d'euros sur trois ans à...
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