Guillaume Bailly est croque-mort depuis une vingtaine d'années, et a organisé et dirigé plus de 2 000 cérémonies. Dans Mes sincères condoléances , il rassemble les plus belles perles de cérémonies d'enterrement. Parfois consternants, souvent drôles, ces mémoires délivrent un regard nouveau sur le dernier hommage à nos proches. Extraits. Dîner en ville "Avouez simplement votre profession et votre soirée entre amis se transforme immédiatement en interrogatoire. [...] Vous vous lancez sur le détail des soins de thanatopraxie. Tout en découpant votre viande, vraiment délicieuse, parfaitement cuite et fondante, vous expliquez comment le thanatopracteur introduit son fluide par l'artère ; en sauçant, vous mimez l'utilisation du trocart ; puis en achevant vos patates, qui manquent peut-être un peu de sel, vous dissertez sur les mérites de la ligature de bouche par rapport à la colle. [...] Quand on est croque-mort, c'est sept jours sur sept, vingt-quatre heures sur vingt-quatre." Radin "L'équipe de pompes funèbres était arrivée sur les lieux pour procéder à l'enlèvement de deux corps. Trois heures du matin, réquisition. Un incendie, deux morts, la routine. [...]- Oh, ce sera une crémation, je pense, dit le frère. Puis il jeta un coup d'oeil autour de lui, sur la nuit clignotant du bleu des gyrophares. [...] - Mais vous me ferez un prix, parce que le travail est déjà bien entamé. Le silence qui s'ensuivait pouvait...
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