La tuerie de Nice jeudi soir dernier rappelle que la France est confrontée à un phénomène terroriste nouveau. Nouveau, tout d'abord parce que la détection de tels actes est délicate à prédire. Nouveau, ensuite, parce que ce phénomène est diffus. Il peut se produire aussi bien au centre de Paris que dans l'atmosphère estivale de la « French Riviera ». Nouveau, enfin, parce que le passage à l'acte n'est pas nécessairement prémédité et que les personnes passant à l'acte ne sont pas toujours des terroristes notoirement connus, mais ce que les criminologues appellent de manière plus évasive des « tueurs de masse », c'est-à-dire des tueurs qui ne sont pas insérés dans un réseau organisé.
Dans ce contexte, les réponses actuelles ? état d'urgence, Sentinelle, etc. ? paraissent faiblement efficaces pour empêcher la survenance d'événements aussi aléatoires que ces actes abjects. Certes, ces réponses peuvent en réduire la probabilité ? des arrestations ont lieu régulièrement ?, mais le nombre d'individus potentiellement dangereux est si élevé que la capacité d'annihiler tout passage à l'acte est à la fois complexe et vaine. Dans ce contexte faut-il aller vers un nouveau modèle sécuritaire et, si oui, lequel ?
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Dans les années 1990, nos responsables politiques et experts voulaient transposer à tout prix le modèle américain et plus...
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