L'obstination des politiques à ignorer le bon sens et à réduire les déplacements européens à l'avion jette un doute sur l'efficacité de la lutte antiterroriste. En effet, les autorités font preuve d'une naïveté déconcertante en affirmant que le PNR européen permettrait de surveiller les allées et venues, voire « assurer la traçabilité du retour des djihadistes », comme l'a indiqué François Hollande devant le Congrès.
Concrètement, à quoi sert le Passenger Name Record (PNR) ? Il permet de faire apparaître les habitudes de voyage à partir des données enregistrées sur les centrales de réservation (GDS) des compagnies aériennes, et donc de détecter des comportements suspects. À condition uniquement que les suspects se déplacent en avion de ligne... Tous les autres modes de transport y échappent. Et chacun sait que l'on peut entrer et se déplacer en Europe en train, en ferry, en bus, en voiture, à vélo, à pied, sans oublier les bons vieux sentiers de contrebandiers en montagne et autres nombreux moyens illégaux. Le PNR n'est donc pas la solution miracle promise. Manuel Valls y voit « un outil indispensable » dans la lutte antiterroriste « pour mieux surveiller ceux qui doivent l'être ». Ou plutôt ceux qui veulent l'être en prenant l'avion, devrait dire le Premier ministre. Cette agitation stérile, qui évite surtout d'aborder d'autres sujets, jette un doute sur l'efficacité de la lutte antiterroriste du...
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