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Vallaud-Belkacem dénonce un "enfumage" sur la réforme du collège
information fournie par Reuters 17/05/2015 à 12:17

LA MINISTRE DE L'EDUCATION DÉFEND LA RÉFORME DU COLLÈGE

LA MINISTRE DE L'EDUCATION DÉFEND LA RÉFORME DU COLLÈGE

PARIS (Reuters) - Najat Vallaud-Belkacem a dénoncé dimanche la "malhonnêteté intellectuelle" de l'opposition de droite qui mène selon elle une campagne d'enfumage et de désinformation contre la réforme du collège qui cristallise les critiques depuis plusieurs semaines.

A deux jours d'une manifestation prévue contre ce texte qui doit entrer en vigueur à la rentrée 2016, la ministre de l'Education a contre-attaqué en s'en prenant aux tenants de l'immobilisme et aux adeptes des réformes "laissées dans les tiroirs".

"J'ai un regret, c'est la tournure des débats, je trouve que l'école est un sujet tellement sérieux, tellement grave qu'on n'a pas le droit à se laisser aller à des débats faits de rumeurs et de contre-vérités", a-t-elle dit dans l'émission du Grand Rendez-Vous Europe1-Le Monde-ITELE.

Cette réforme, qui a été validée en avril par le conseil supérieur de l'éducation, doit "entrer en vigueur - c'est nécessaire, c'est indispensable et c'est urgent - à la rentrée 2016 comme cela a toujours été prévu, telle quelle", a-t-elle insisté.

Dénoncée par l'opposition de droite et plusieurs syndicats d'enseignants, cette réforme prévoit notamment l'enseignement d'une langue vivante à partir de la 5e et la disparition des classes européennes et bilangues.

Plusieurs syndicats ont appelé à une journée de mobilisation et de grève mardi avec des mots d'ordre différents. Le Snalc, FO, Sud, et la CGT souhaitent le retrait de la réforme tandis que le Snes-FSU, premier syndicat dans le secondaire, demande une reprise des discussions.

Selon un sondage Odoxa pour iTELE publié vendredi, plus de six Français sur dix (61%) se disent opposés à la réforme du collège, au motif notamment qu'elle risque de "niveler par le bas le niveau global des élèves".

TIROIRS

Un sondage dont les résultats n'étonnent pas la ministre de l'Education.

"La faute à qui? La faute à un matraquage fait de désinformation, de contre-vérités, de malhonnêteté intellectuelle depuis quinze jours conduit notamment par la droite", estime Najat Vallaud-Belkacem, qui a reçu ces derniers jours le soutien de François Hollande, Manuel Valls et de la gauche parlementaire.

"Il faut bien distinguer ce qui relève de la manipulation qui à droite consiste en effet à enfumer l'opinion publique sur la réalité de cette réforme et puis ce qui relève d'ici ou là d'interrogations" sur certaines mesures de la réforme", a-t-elle ajouté.

Face aux critiques émises par l'opposition, Najat Vallaud-Belkacem a décoché une pique à l'ancien ministre de l'Education et président du MoDem François Bayrou qui a appelé au retrait de la réforme pour en reconstruire une différente.

"Les seules réformes consensuelles sont celles qu'on laisse dans les tiroirs", a-t-elle dit. "Un certain nombre de responsables politiques qui s'expriment contre la réforme, je pense à François Bayrou par exemple, ont été très généreux avec les tiroirs, beaucoup moins généreux avec l'avenir de nos enfants"

"C'est normal d'avoir des oppositions quand on conduit des réformes", a-t-elle dit.

Parallèlement à la réforme du collège, le gouvernement mène la réforme des programmes, également vivement décriée, qui doit faire l'objet d'une consultation auprès des 800.000 enseignants concernés.

La ministre de l'Education a indiqué cette semaine que la discussion était ouverte concernant la refonte des programmes.

(Marine Pennetier)

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