À La Rochelle, Arnaud Montebourg s'est exprimé pour la première fois publiquement depuis son départ du gouvernement. Arrivé vendredi soir, l'ancien ministre de l'Économie a honoré de sa présence une table ronde sur la politique économique à mener. Comme il l'avait confié à ses proches, il s'est contenté durant une demi-heure de défendre son bilan à Bercy, à commencer par la promotion du made in France, ce "patriotisme économique du quotidien".
L'air fatigué, les traits tirés, manifestement marqué par cette folle semaine, Arnaud Montebourg, moins en verve qu'à son habitude, a réclamé de nouveau une "inflexion au plan européen et au plan national" de l'austérité, avant de marteler qu'il fallait s'occuper de "relancer la croissance avant de chercher à résorber les déficits", ce qu'il avait déjà qualifié d'"erreur" dans Le Monde . Sur son éviction du gouvernement, Arnaud Montebourg s'est contenté, en conclusion, de lâcher que "les hommes d'État n'ont pas toujours vocation à se taire" : "C'est parfois même leur destin de se faire congédier quand ils ont raison."
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