Déjà secoué par les affaires judiciaires, le Front national pratiquerait-il du travail au noir ? C'est ce que dénonce Marie-Sophie Boumard, ex-attachée de presse pour le groupe d'extrême droite Europe des nations et des libertés (ENL), dans lequel siègent 20 eurodéputés FN au Parlement européen. Employée entre septembre 2015 et février 2016 par le groupe ENL, la jeune femme de 28 ans révèle dans les colonnes du Monde
avoir travaillé sans contrat de travail. Selon le quotidien qui a pu consulter ses relevés bancaires, elle était en outre rémunérée par une société de droit belge, baptisée EE+ Coaching, qui n'a pas honoré ses deux derniers mois de travail. Son avocat, Me Jean Oudard de Préville, compte saisir la justice et dénoncer une « situation de travail dissimulé ».
Sophie Boumard a été recrutée par le groupe pour gérer les relations avec la presse internationale, peu après un entretien avec Marine Le Pen en personne. Mais là encore, la plaignante relève des zones de flou. « Je n'ai pas eu de fiche de poste. Ce travail aurait dû être uniquement pour le groupe [ENL] mais, en réalité, c'était un peu entre le FN et le groupe », explique-t-elle au Monde . Basée à Bruxelles, elle est cependant sollicitée à Nanterre dans les locaux du FN pour prêter main forte lorsque les journalistes se font nombreux. Pendant trois mois, ses salaires sont versés par EE+ Coaching et...
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