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Une commission d'enquête citoyenne sur la mort de Rémi Fraisse
information fournie par Reuters 14/11/2014 à 14:54

MISE EN PLACE D’UNE COMMISSION D'ENQUÊTE CITOYENNE SUR LA MORT DE RÉMI FRAISSE

MISE EN PLACE D’UNE COMMISSION D'ENQUÊTE CITOYENNE SUR LA MORT DE RÉMI FRAISSE

PARIS (Reuters) - Des associations, des syndicats et des proches de Rémi Fraisse ont lancé vendredi une commission nationale d'enquête visant à faire jaillir la vérité sur la mort du jeune militant écologiste tué par une grenade offensive des forces de l'ordre.

Tous accusent les autorités d'avoir tardé à communiquer sur le drame et d'avoir caché pendant 48 heures la responsabilité des gendarmes, connue immédiatement selon les enregistrements vidéo des opérations versés au dossier.

Ils veulent également savoir qui, "au-dessus du préfet du Tarn, a donné des ordres de fermeté" aux gendarmes, a dit l'avocat de la famille de Rémi Fraisse, Me Arié Alimi, lors d'une conférence de presse.

Le ministre de l'Intérieur, Bernard Cazeneuve et le directeur général de la gendarmerie, Denis Favier, sont sous le feu des critiques en dépit de leurs démentis répétés.

Rémi Fraisse, 21 ans, a été tué par une grenade offensive lors d'affrontements avec les forces de l'ordre dans la nuit du 25 au 26 octobre sur le site du projet de barrage de Sivens, dans le Tarn.

Bernard Cazeneuve a annoncé jeudi soir l'interdiction définitive de ce type de munition, alors que des étudiants se mobilisent presque quotidiennement contre les "violences policières".

Mais pour les associations, ni le ministre de l'Intérieur ni le "patron" de la gendarmerie n'ont "totalement assumé leur responsabilité" à ce jour.

"FRACTURE AVEC LE GOUVERNEMENT"

La commission nationale d'enquête créée par Ligue des droits de l'homme (LDH), France nature environnement (FNE), le Syndicat des avocats de France (Saf) et le syndicat étudiant Unef, notamment, vise à "faire monter la pression" pour faire apparaître des éléments "dissimulés" ou "biaisés".

L'enquête, fondée essentiellement sur des témoignages, entend "se déployer de façon plus large et plus citoyenne", que la justice qui a ouvert une information judiciaire, a expliqué le président de la LDH, Pierre Tartakowski.

Arié Alimi a justifié la vigilance des associations par le "traitement judiciaire spécifique des violences policières" en France, qui consiste à "soutenir mordicus les forces de l'ordre".

Plus largement, les associations ont mis en cause la conception musclée de maintien de l'ordre mise en oeuvre depuis 2012 par le gouvernement socialiste, qui aboutit, selon eux, à "créer du désordre".

"La mort de Rémi, c'est l'étincelle qui révèle une fracture entre ce gouvernement et les jeunes", a dit William Martinet, président de l'Unef, pour qui François Hollande "n'a pas tenu sa priorité jeunesse". "On attend des réponses claires. Les réponses du ministre de l'Intérieur ne sont pas satisfaisantes", a-t-il dit.

(Gérard Bon, édité par Yves Clarisse)

3 commentaires

  • 14 novembre 14:33

    Les dictateurs sont des citoyens, même bien plus citoyens que les autres. La preuve!


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