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Un whisky à 23.400 euros volé en plein jour
information fournie par Le Figaro 14/08/2014 à 17:45

Ce Balvenie de 50 ans d'âge a été volé dans une petite épicerie fine du Xème arrondissement à Paris. Une affaire qui révolte les passionnés de vins et spiritueux.

Installée derrière une vitrine fermée à clé, la bouteille rayonnait dans la boutique Julhès du Xème arrondissement parisien depuis environ un an. Le 30 juillet dernier, ce Balvenie 50, whisky rarissime, a disparu de son étagère, volé par un individu. «Un professionnel», selon Nicolas Julhès, le co-fondateur de l'épicerie Julhès. En plein après-midi, l'homme entre dans la boutique, regarde, fait mine de s'intéresser à la douzaine de bouteilles avoisinant la précieuse derrière la vitrine. Soudain, en 10 secondes, il crochète la serrure, prend le Balvenie 50 et le dissimule de manière extrêmement habile puis s'en va.

Acquise l'an dernier pour 23.400 euros -investissement conséquent pour le commerce familial porté par les deux frères Julhès- la bouteille était ironiquement la n°13 des 88 spécimens de Balvenie 50 éparpillés dans le monde. Ce cru précieux est issu du travail de David Stewart, grand maître du whisky écossais. «Nous souhaitions qu'elle reste quelque temps pour le prestige de la boutique, nous avions déjà refusé deux offres d'achat», explique Nicolas Julhès. «Sur ce genre de bouteille, la boutique n'aurait pas fait de grosse plus-value financière, ajoute-t-il, elle nous permet surtout l'expansion du rayonnement de la boutique».

L'acquisition de cette bouteille avait déjà fait parler d'elle. Personne ne s'attendait à ce qu'elle atterrisse dans cette petite boutique parisienne. Ce type d'élixir luxueux et rare est associé à l'image des palaces où chaque gorgée d'alcool coûte 600 euros, et non à celle d'une vitrine du faubourg Saint-Denis. Et pourtant, l'épicerie familiale la possédait bel et bien, et «chacun savait qu'elle se trouvait chez eux».

Les vols et effractions dans le monde des vins et spiritueux sont nombreux, et ne surprennent presque plus. Le faussaire de vin de Bourgogne jugé cette semaine en est l'incarnation parfaite. Mais le vol du Balvenie 50 effectué en plein jour semble être un sacrilège. Si sa durée de maturation en fût de chêne de Xérès -50 ans- explique en partie son énorme valeur, c'est surtout ce qu'elle représente qui la rend unique et importante aux yeux des amoureux du whisky. David Stewart a veillé sur ce fût dès son entrée à la distillerie, il a pris soin de lui et a attendu années après années que le whisky prenne de l'âge, comme le raconte Nicolas Julhès. C'est seulement 50 ans plus tard, l'an dernier, que le célèbre maître de chais a décidé de répartir le précieux liquide dans 88 flacons. «C'est sa rareté qui en fait un objet précieux: nous sommes là dans une logique de luxe, de collection», éclaire Nicolas Julhès. La valeur de la bouteille pourrait grimper à 30.000 euros selon lui.

Malheureusement, pour le voleur - ou si l'on se fie aux soupçons des Julhès, du commanditaire - cette bouteille est impossible à revendre. Elle est trop reconnaissable de par son n°13, le «whisky maudit» comme elle est à présent surnommée. Son histoire a rapidement fait le tour de la communauté mondiale des connaisseurs et passionnés du breuvage ambré. Nombreux sont ceux à avoir envoyé des messages de soutien à l'épicerie Julhès et à avoir fait passer la nouvelle autour d'eux. Peut-être réapparaîtra-t-elle…

2 commentaires

  • 18 août 09:41

    C'est la raison pour laquelle les papy boomers sont si convoités pour leurs graces retraites..Aujourd'hui tout ce qui est vieux prend vite de la valeur!


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