Le Conseil supérieur de la magistrature (CSM) a proposé mardi le déplacement d'office du magistrat qui avait commenté en temps réel un procès sur Twitter, fin 2012. En novembre 2012, un journaliste du quotidien Sud-Ouest avait livré dans un article l'identité de deux magistrats, un avocat général et un assesseur, qui avaient échangé des messages sur le réseau social lors d'un procès devant la cour d'assises des Landes. Les messages, d'un goût douteux, étaient censés être couverts par l'anonymat que leur offrait leur pseudonyme. "Question de jurisprudence : un assesseur exaspéré qui étrangle sa présidente, ça vaut combien ?" avait démarré l'assesseur, dont le compte était @Bip_Ed (fermé depuis). "Je te renvoie l'ascenseur en cas de meurtre de la directrice du greffe", avait répondu, plus tard, l'avocat général, dont le compte était @Proc_Gascogne (également fermé). "On a le droit de gifler un témoin ?" avait-il poursuivi. Puis : "Bon, ça y est, j'ai fait pleurer le témoin... #Oranginarouge."Plus le droit de twitter pour les magistrats ?L'enquête a montré qu'un témoin du procès avait effectivement pleuré lors de son audition. Au total, une vingtaine de messages avaient ainsi été échangés. Une fois l'affaire révélée publiquement, le parquet général de Pau avait fait appel du verdict du procès. L'enquête de l'Inspection générale des services judiciaires devait montrer que l'avocat général avait bien...
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