Le docteur Y est urgentiste dans un grand hôpital parisien. Il raconte sa nuit passée à soigner les victimes des attentats parisiens. Une catastrophe sans aucune mesure avec tout ce que ce médecin, pourtant très expérimenté, avait jusqu'alors connu.
Le Point.fr : Quand et comment avez-vous été informé des attentats ?
Dr Y. : Je devais travailler samedi, donc vendredi soir j'étais chez moi. Des amis étrangers m'ont d'abord prévenu, puis j'ai regardé les télévisions d'information en continu. Mais, dans un premier temps, je n'ai pas bougé. Dans notre profession d'urgentiste, il est important d'être prêt et dispo lorsqu'il est prévu qu'on travaille. Moi, c'était samedi matin. Et l'erreur à éviter, c'est que tous les médecins et personnels hospitaliers se ruent vers les hôpitaux, sans coordination. Je sais que, s'il y a plus de cent victimes potentielles ou s'il s'agit d'une « bombe sale », avec risque radioactif par exemple, je devrai y aller. Mais, en attendant d'en savoir plus, j'attends.
Quand partez-vous ?
Dr Y. : Une infirmière m'appelle vers 22 heures. Comme le veut la procédure, c'est le directeur de l'hôpital qui déclenche la mobilisation du service d'urgence. Je me rends à l'hôpital par mes propres moyens, en évitant les transports en commun. Ils risquent en effet d'être bloqués ou qu'une autre bombe...
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