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Un accord de paix pour l'Ukraine conclu à Minsk
information fournie par Reuters 12/02/2015 à 13:41

UN ACCORD DE PAIX POUR L’UKRAINE CONCLU À MINSK

UN ACCORD DE PAIX POUR L’UKRAINE CONCLU À MINSK

par Pavel Polityuk et Elizabeth Pineau

MINSK (Reuters) - Un accord censé mettre fin au conflit ukrainien a été conclu jeudi à Minsk au terme d'une longue nuit et d'une matinée de discussions entre les dirigeants ukrainien, russe, français et allemand.

L'accord "global" assorti d'un cessez-le-feu appelé à entrer en vigueur le 15 février a été obtenu au terme de longues heures de pourparlers dans les salons et les couloirs couverts de marbre du palais de l'Indépendance, imposant bâtiment construit sous la houlette du président russe Alexandre Loukachenko.

"L'essentiel de ce qui a été obtenu, c'est qu'un cessez-le-feu général et inconditionnel sera proclamé dans la nuit de samedi à dimanche", s'est félicité le président ukrainien Petro Porochenko après 17 heures de négociations, ajoutant qu'il serait suivi d'un retrait des armes lourdes.

Les "quatre" ont pas ailleurs assuré que la souveraineté et l'intégrité territoriale de l'Ukraine seraient respectées, selon un document conjoint distribué par le Kremlin.

"Nous sommes parvenus à nous entendre sur les principaux points", a déclaré Vladimir Poutine en annonçant la conclusion de l'accord.

"C'est un espoir pour l'Ukraine, un soulagement pour l'Europe et un bel exemple de ce que l'Allemagne et la France sont capables de faire au service de la paix", a quant à lui souligné François Hollande, rappelant que le sommet avait été organisé à l'initiative de Paris et de Berlin.

"Il y a encore beaucoup de travail mais ce que nous avons est une véritable chance d'améliorer la situation", a-t-il poursuivi lors d'une déclaration commune avec la chancelière Angela Merkel.

Le président français a assuré que "toutes les questions" avaient été traitées, y compris les relations économiques, et que le texte avait été signé par les séparatistes prorusses.

François Hollande et Angela Merkel demanderont aux dirigeants européens réunis jeudi à Bruxelles, en présence de Petro Porochenko, de l'approuver.

L'accord devrait forcément influencer le débat entre Européens sur la nécessité de durcir ou non les sanctions à l'encontre de Moscou, qui était déjà à l'ordre du jour du Conseil européen.

"ENCORE BEAUCOUP DE TRAVAIL"

"Ce que nous avons aujourd'hui sur la table nous donne un grand espoir (...) Cette initiative valait vraiment la peine", s'est réjouie Angela Merkel.

"Il y a encore beaucoup du travail devant nous, mais ce que nous avons représente une véritable chance d'améliorer la situation (...) A présent le groupe trilatéral va continuer ses travaux. Quant à nous, nous assurerons l'accompagnement et la surveillance de ce processus, toujours dans le format Normandie", a-t-elle ajouté, évoquant les rencontres à quatre.

Le groupe trilatéral, ou groupe de contact, se compose de la Russie, de l'Ukraine et de l'Organisation pour la sécurité et la coopération en Europe.

Evoquant les discussions, la chancelière allemande a déclaré que Vladimir Poutine avait fait pression sur les séparatistes pour qu'ils acceptent le cessez-le-feu à partir de samedi minuit. Quant à Petro Porochenko, il a "tout fait pour accomplir la possibilité de mettre fin au bain de sang", a-t-elle estimé.

Avant l'ouverture du sommet, les insurgés avaient lancé l'une de leurs plus vastes offensives contre Debaltseve, où 19 soldats ukrainiens ont été tués en 24 heures.

Des renforts russophones à bord de blindés sans signes distinctifs se dirigent depuis plusieurs jours vers cette ville stratégique située entre les bastions séparatistes de Donetsk et de Louhansk.

De l'autre côté de la frontière, l'armée russe a entamé jeudi des manoeuvres impliquant une trentaine d'unités stratégiques, selon l'agence de presse RIA, qui cite le ministère de la Défense.

Face à l'aggravation du conflit, les Etats-Unis ont commencé à envisager ouvertement de fournir des armes à l'Ukraine même si aucune décision n'a été prise par la Maison blanche.

Sur le front économique, le Fonds monétaire international (FMI) a conclu un accord de principe sur une facilité de crédit élargie de 17,5 milliards de dollars (15,4 milliards d'euros) destinée à l'Ukraine, dans le cadre d'un programme de financement total de 40 milliards de dollars, a annoncé sa directrice générale, Christine Lagarde.

(Avec Aleksandar Vasovic, Alessandra Prentice, Margarita Chornokondatrenko, Gabriela Baczynska, Alexander Winning, Vladimir Soldatkin, Aleksandar Vasovic, Lidia Kelly, Richard Balmforth et Andrei Makhovsky; Jean-Philippe Lefief pour le service français, édité par Jean-Stéphane Brosse)

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