Nicolas Sarkozy, 59 ans, fait un retour quasi inédit pour un ancien président sur la scène politique. Seul Valéry Giscard d'Estaing s'y était risqué avant lui, mais en passant par l'élection locale. Deux ans et demi après sa défaite, le semi-retraité de la rue de Miromesnil, où sont installés les bureaux que lui alloue l'État, a apparemment conservé son punch et une foi intacte en son destin. Même gestuelle, même volonté de convaincre.
"Il n'a pas changé !" dénoncent ses détracteurs, qui lui reprochent de "n'apporter aucune idée neuve pour la France". Ces idées-là, l'ancien président qui aspire à le redevenir, en mettra - dit-il - sur la table une fois réélu à la tête de l'UMP qu'il avait déjà présidée de 2004 à 2007. Pour l'heure, il s'adresse aux plus de 268 000 adhérents UMP autorisés à voter le 29 novembre et adapte son discours en fonction de son auditoire. Dans le Nord, il parle économie et sécurité, à Nice, immigration, en Alsace, réforme territoriale. Et se laisse parfois déborder par la salle, comme à Paris devant les pro-Manif pour tous où il finit par lâcher le mot "abrogation" à propos de la loi sur le mariage homosexuel, car, a-t-il dit, "ça ne coûte pas très cher". Une formule jugée "maladroite", y compris par ses proches. Bruno Le Maire , 45 ans, croit lui aussi en son destin. "Je vais gagner", car "je suis un combattant", assure-t-il avec la foi du charbonnier. Sarkozy ? "Même pas...
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