Bâtiment de pierre , le dernier de ses romans publié chez Actes Sud, dans la collection « Lettres turques » dirigée par son compatriote Timour Muhidine, est ainsi présenté sur le site de la maison d'édition : « À travers le cri d'une femme enfermée dans le Bâtiment de pierre , Asli Erdogan dénonce la torture et les violences policières que fait subir le gouvernement turc à ses opposants. Malgré la dureté de son sujet, elle offre un chant singulier duquel se dégage une paradoxale et inconcevable douceur. Un texte courageux qui aborde un des grands non-dits de la vie politique turque. »
Asli Erdogan, dont le patronyme, classique en Turquie, n'a rien à voir avec le président, a été arrêtée chez elle dans la nuit du 16 au 17 août à Istanbul où elle vit et écrit, notamment pour le journal très engagé Özgür Gündem. Elle est accusée de « propagande terroriste pour le PKK » . Déjà dans le collimateur du gouvernement pour ses positionnements pro-kurdes, le journal venait d'être fermé sur ordonnance du tribunal, et son équipe de 23 collaborateurs mis en garde à vue pour les mêmes motifs qu'Asli Erdogan avant d'être relâchés. Dans le cas de l'écrivaine, un malaise l'aurait conduite à l'hopital le 17 août avant de la ramener le 18 en garde à vue dans un commissariat d'Istanbul avec interdiction de voir qui que ce soit à ce stade si ce n'est son avocat, témoigne un...
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