Recep Tayyip Erdogan est parvenu à mettre en échec les militaires putschistes, il ne dépend que de lui de transformer l'essai. Au lendemain de cette nuit dramatique qui a fait au moins 290 morts toutes parties confondues, le président turc tient, en effet, une occasion unique de restaurer son image sur la scène internationale.
Il y a quelques mois encore, celui que ses adversaires surnomment « le sultan » était l'incarnation de ce qu'il est convenu d'appeler l'usure du pouvoir, qu'il exerce, comme Premier ministre puis président, depuis treize ans : dérive autoritaire, rupture avec l'opinion qui a culminé avec les manifestations de 2013 et leur répression, folie des grandeurs symbolisée par le palais digne de Ceausescu qu'il s'est fait construire à Ankara.
Réconciliation
Les Turcs sont aujourd'hui toujours aussi divisés sur ce personnage clivant, mais, après s'être mis à dos la quasi-totalité de ses voisins, la Turquie a commencé cette année à sortir de son isolement. Le pouvoir, qui a longtemps fermé les yeux sur les trafics de Daech sur son territoire, s'est résolu à y mettre bon ordre. Cela lui a valu en représailles une série d'attentats meurtriers, mais lui a également permis de redorer son blason à l'international.
Parallèlement, il tente d'enterrer les contentieux qui l'opposaient à deux des principaux acteurs de la région : Israël et la Russie. Les relations privilégiées...
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