Propos xénophobes. Stigmatisation de certaines communautés. Repli identitaire. Renforcement des frontières. Les discours de campagne de Donald Trump résonnent autrement plus fort à nos oreilles maintenant qu'il est élu, et génèrent une inquiétude assez largement partagée. La mémoire des événements associés à ce type de discours est encore très vive, particulièrement en Europe occidentale ; et le fait de savoir que la première puissance mondiale est aujourd'hui dirigée par un homme qui a tenu de tels discours et qui a obtenu l'aval de son peuple pour les incarner contribue à accroître ce sentiment d'inquiétude. Et pourtant, il ne s'agit là que d'une illusion. D'un fantasme. D'une hystérie collective. Le rapport que Trump entretient avec le pouvoir politique est à l'inverse de ce que l'on imagine aujourd'hui. Son discours en est d'ailleurs le meilleur témoin.
Un libéral, brutal et parfois grossier, mais un libéral
Trump se situe, contre toute attente, à un niveau infra-politique. Il est étonnant que les commentateurs qui répètent à l'envi qu'il est un businessman qui, de surcroît, n'a jamais été élu ne perçoivent pas ce que cela signifie en termes politiques. La crainte d'un excès d'autorité est infondée, la tentation dictatoriale, voire fasciste comme on a pu l'entendre parfois, est absurde. Le discours de Donald Trump montre qu'il n'envisage pas le politique sous cet...
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