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Taxée de censure, la RATP reste sous le feu de la critique
information fournie par Reuters 06/04/2015 à 10:49

TAXÉE DE CENSURE, LA RATP RESTE SOUS LE FEU DE LA CRITIQUE

TAXÉE DE CENSURE, LA RATP RESTE SOUS LE FEU DE LA CRITIQUE

PARIS (Reuters) - Des responsables politiques de tous bords ont appelé dimanche la RATP à revenir sur sa décision de refuser la mention "au bénéfice des chrétiens d'Orient" sur une affiche publicitaire d'un concert du groupe Les Prêtres.

La Coordination chrétiens d’Orient en danger (CHREDO) a décidé de son côté de maintenir sa plainte contre la Régie autonome des transports parisiens, qui a tenté sans succès de proposer un compromis.

La RATP avait refusé dans un premier temps la mention "au bénéfice des chrétiens d’Orient" sur cette affiche au nom du "principe de neutralité du service public" dans "le contexte d'un conflit armé à l'étranger".

Samedi, elle a proposé une nouvelle campagne mentionnant uniquement le nom de l'association bénéficiaire, à savoir "L'Œuvre d'Orient".

La société de transports franciliens a justifié ce geste par une volonté "d'apaisement" et par la "situation humanitaire dramatique vécue par les minorités chrétiennes d'Orient".

Mais pour Patrick Karam, président de CHREDO, il s'agit d'une manoeuvre dilatoire, comme si "le mot chrétien était un mot tabou qui brûlait les lèvres."

Dans un communiqué, il "rejette avec la plus grande fermeté ce tour de passe-passe qui consiste à sustituer à la cause universelle des chrétiens d'Orient qui relève des droits de l'homme, la mention d'une association caritative".

CHREDO a saisi en référé vendredi dernier le tribunal de grande instance de Paris afin de contraindre la RATP et sa régie publicitaire Métrobus à permettre l'utilisation de la mention "au bénéfice des chrétiens d'Orient". Ce référé doit être examiné mercredi.

Des responsables politiques ont exprimé leur incompréhension devant l'attitude de la RATP, l'invitant à revenir sur sa décision.

"Je demande au patron de la RATP de se saisir de ce problème le plus vite possible", a dit le sénateur écologiste Jean-Vincent Placé sur BFM TV.

"J'appelle solennellement la RATP à revenir sur cette décision", a également déclaré Jean-Christophe Cambadélis, premier secrétaire du Parti socialiste.

"La République française, laïque, qui porte à la tribune des Nations Unies le drame quotidien vécu par les populations civiles de Syrie et d'Irak, dont les Chrétiens d'Orient, ne peut chez elle dans le métro parisien être indifférente à leur sort", écrit-il dans un communiqué.

Pour l'UMP Eric Ciotti, "la censure de cette campagne qui ne remet aucunement en cause le principe de neutralité religieuse, constitue une négation du massacre dont sont victimes les Chrétiens d'Orient."

(Gérard Bon)

1 commentaire

  • 06 avril 09:24

    La FRANCE croule sous les organisations para-gouvernementales de nantis qui ne respectent pas les contribuables qui les font vivre gracement !


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