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Taubira invitée surprise des "frondeurs" PS à La Rochelle
information fournie par Reuters 30/08/2014 à 14:11

CHRISTIANE TAUBIRA INVITÉE SURPRISE DES "FRONDEURS" SOCIALISTES À LA ROCHELLE

CHRISTIANE TAUBIRA INVITÉE SURPRISE DES "FRONDEURS" SOCIALISTES À LA ROCHELLE

par Elizabeth Pineau

LA ROCHELLE Charente-Maritime (Reuters) - "Vive, vive, vive la gauche": l'aile gauche du Parti socialiste a fait entendre sa voix samedi à La Rochelle, où elle a reçu le soutien surprise de la ministre de la Justice, Christiane Taubira, qui a dit "assumer les conséquences" de sa présence.

Arrivée sous les vivats au bout d'une heure de réunion animée par les parlementaires "frondeurs", la garde des Sceaux est repartie une quarantaine de minutes plus tard sans prendre la parole devant les quelque 450 militants réunis dans le cadre de l'université d'été de La Rochelle.

A sa sortie, Christiane Taubira a expliqué vouloir lutter contre la "démoralisation" qui gagne le pays.

"La politique c'est le courage de s'interroger sur les espaces que nous créons pour nous entendre, pour nous comprendre, pour nous disputer et pour nous rassembler, et je veux y prendre ma part et ce matin, j'y ai pris ma part et j'en assume les conséquences", a dit celle qui incarne aujourd'hui l'une des dernières figures de l'aile gauche du gouvernement.

L'élue guyanaise a déploré que son camp, au pouvoir depuis plus de deux ans, ait "laissé les Français perdre le moral, c'est-à-dire ne plus penser qu'il y a un espoir dans ce pays, ne plus croire en leur avenir".

"On a laissé les Français se démoraliser, oublier cette morale républicaine et perdre le moral eux-mêmes", a encore souligné la ministre, qui a précisé avoir été invitée à cette réunion "il y a plusieurs semaines".

Alors que Manuel Vals est attendu dans l'après-midi sur le port charentais, les parlementaires "frondeurs" ont lancé "Vive la gauche", un collectif sans chef qui se veut "fidèle aux valeurs de la gauche" en combattant une politique économique jugée trop austère et trop favorable au patronat.

Plusieurs intervenants, approuvés par la salle, sont revenus sur l'image du Premier ministre applaudi debout, mercredi, à l'université d'été du Medef. "S'il y a une orientation à mettre en oeuvre, elle ne doit pas être indexée sur celle du Medef", a lancé le député Pouria Amirshahi.

"L'ENTREPRISE APPARTIENT AUX SALARIÉS"

"L'entreprise, elle appartient à ceux qui produisent, à ses salariés", a renchéri François Kalfon sous les applaudissements.

Les "frondeurs", qui se sont parfois abstenus au Parlement ces derniers mois sans toutefois empêcher l'adoption d'aucun texte, devront se concerter au moment d'accorder ou non leur confiance au gouvernement Valls II nommé cette semaine, puis de voter le budget 2015, à l'automne.

Iront-ils jusqu'à voter contre l'équipe au pouvoir?

"Chaque chose en son temps, à chaque jour suffit sa peine", répond Jérôme Guedj. "Ce qui est certain, c'est que le débat existe et dans cette course de vitesse qui est engagée, tous les outils et tous les moyens devront et pourront être utilisés."

Un autre élu a prévenu à la tribune que "la confiance n'(était) pas automatique", un troisième a rappelé que la ligne soutenue par Manuel Valls n'avait recueilli que 5% à la primaire PS de 2011.

A l'image d'Henri Emmanuelli, l'aile gauche du PS se veut toutefois constructive et contribuer à la réussite du gouvernement dont la politique n'a pour l'heure pas donné de résultat en termes de croissance et d'emploi.

"On n'est pas dans un état d'esprit de rupture ou d'agression, on veut faire connaître notre point de vue, ce n'est pas la même chose", dit l'ancien ministre.

A l'adresse de Manuel Valls, le député des Landes ajoute que "ce n'est pas parce que le pays est en difficulté qu'il faut imposer au Parti socialiste une ligne qui n'est pas la sienne, cela s'appelle un abus de situation".

Pour Jean-Marc Germain, député proche de la maire de Lille Martine Aubry, absente de La Rochelle mais influente, "quand on est fidèle au monde ouvrier, on ne renonce pas aux 35 heures".

Le débat sur le temps de travail a été relancé après la publication de propos favorables à un réaménagement tenus par Emmanuel Macron avant sa nomination, mardi, au ministère de l'Economie.

La sénatrice Marie-Noëlle Lienemann a pris pour cible le nouveau locataire de Bercy, "qui vous explique que pour aider le pauvre, il faut enlever aux salariés leurs droits et leur statut!"

Bien que présents à La Rochelle, Arnaud Montebourg, Benoît Hamon et Aurélie Filippetti, qui ont quitté le gouvernement en début de semaine après en avoir désapprouvé la ligne, ne sont pas venus en personne soutenir "Vive la gauche".

(Edité par Gregory Blachier)

4 commentaires

  • 30 août 13:45

    tiens une indépendantiste hier , veut rassembler la France aujourd'hui ! et demain ???


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