Qui imaginerait en France un conseil des ministres où siégeraient côte à côte Bernard Cazeneuve, Florian Philippot et Valérie Pécresse ? Pourtant, de l'autre côté du Jura, au niveau fédéral à Berne, comme dans les 26 cantons et demi-cantons, les socialistes, la droite traditionnelle et l'extrême droite ont l'habitude depuis des décennies de gouverner ensemble. C'est le fameux consensus suisse (certains évoquent même "la formule magique") qui permettrait à la Confédération d'équilibrer ses comptes, d'éviter les grèves et de ne compter que 3,4 % de chômage.
Les élections fédérales tous les quatre ans sont là pour déterminer les rapports de force entre les formations politiques. L'Union démocratique du Centre (UDC), qui porte mal son nom, le parti le plus à droite de l'échiquier politique, ne comptait qu'un seul ministre sur sept au Conseil fédéral (gouvernement). En octobre dernier, en recueillant 29,5 % des suffrages, l'UDC a enlevé 65 sièges de députés sur 200 au Conseil national (Assemblée nationale). Il a logiquement hérité ce mercredi matin d'un deuxième ministère, remporté par le francophone Guy Parmelin, un viticulteur du canton de Vaud. À Berne, les ministres sont élus (ou réélus) chaque année en décembre par le Parlement.
Hostile à Marine Le Pen
Guy Parmelin, 56 ans, député depuis 2003, réputé modéré, prend la place d'Éveline Widmer-Schlumpf,...
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