C'était lundi soir devant la station de métro Solférino, à cinquante mètres du siège du Parti socialiste. Il faisait froid, humide, venteux comme souvent sur le boulevard Saint-Germain côté Seine. Un petit groupe de manifestants agitent des calicots sur lesquels on peut lire : « Pas de discrimination dans la Constitution » ou encore « Binationaux = Français » (sic). Pas d'odeur de merguez, pas de chanteur populaire ni de camion de location avec la sono. Ils étaient 250 selon les organisateurs ; la police, elle, ne s'est même pas donné la peine de compter ces braves âmes. Sur les pancartes, il y avait quelque chose de graphique, jaune, qui ressemblait à une petite main et qui ne pouvait être celle que l'on connaît tous. Non. Impossible. Non. Inimaginable. Et pourtant... Dominique Sopo, président de SOS Racisme, a commis lundi un acte historique, que l'on pourrait considérer comme un acte de rupture ou d'émancipation (alors fatale), en appelant à manifester sous les fenêtres du PS pour dénoncer l'extension de la déchéance de nationalité. On ne parle pas du fond ici. On parle de la force du symbole, en fait de l'histoire. Qui a trahi qui ? Cette image de militants antiracistes hurlant leur indignation face au projet présidentiel renvoie à une autre image, bien connue celle-ci, entrée dans la mythologie des combats contre toutes les formes de racisme.
Tout est bon pour crisper l'électorat de droite et fédérer la gauche
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