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Sixième journée de mobilisation contre la loi Travail
information fournie par Reuters 19/05/2016 à 13:01

NOUVELLE JOURNÉE DE MOBILISATION CONTRE LA LOI TRAVAIL

NOUVELLE JOURNÉE DE MOBILISATION CONTRE LA LOI TRAVAIL

PARIS (Reuters) - Les syndicats opposés à la loi Travail ont mené jeudi une sixième journée de manifestations en France en dépit de leur difficulté à mobiliser après plus de deux mois de contestation et la faiblesse des grèves lancées cette semaine.

Soulignant "l'essoufflement" des manifestations, le Premier ministre Manuel Valls a appelé les organisations à "prendre leurs responsabilités" dans un climat de violence, en raison de l'infiltration systématique de "casseurs" dans les cortèges.

Mais les sept syndicats (CGT, FO, FSU, Solidaires, UNEF, UNL et FIDL) qui devaient se retrouver jeudi soir pour décider des suites à donner au mouvement, estiment que "le match n'est pas fini".

FO proposera toutefois devant l'intersyndicale un changement de stratégie avec une manifestation nationale et une journée de grève interprofessionnelle en juin, au lieu de journées d'actions à répétition, indique sa commission exécutive.

Elle appelle ses structures "à soutenir les assemblées générales, les grèves et arrêts de travail et décide un renforcement de la mobilisation en s'inscrivant dans une manifestation nationale interprofessionnelle en juin".

Depuis que la loi El Khomri a été adoptée sans vote la semaine dernière à l'Assemblée en première lecture après le recours par le gouvernement à l'article 49.3 de la Constitution, des cheminots, routiers, dockers et contrôleurs aériens ont rejoint le mouvement.

Mais les taux de participation aux grèves restent faibles alors que les dernières manifestations mardi n'avaient réuni que 68.000 personnes dans toute la France, selon la police, loin des 390.000 du 31 mars, au plus fort du mouvement.

"ESSOUFFLEMENT"

A la SNCF, qui dénombrait jeudi 13,8% de grévistes, 50% des liaisons TER et 40% des Intercités étaient assurées, ainsi que deux TGV sur trois. En Ile-de-France, trois RER sur quatre et six Transilien sur dix circulaient.

Des dockers ont bloqué le dépôt pétrolier de la Rochelle (Charente-Maritime) tandis que le blocus de la raffinerie de Donges (Loire-Atlantique) entamé mercredi se poursuivait.

Dans l'aérien, seuls 15% des vols ont été annulés au départ d'Orly, selon la Direction générale de l'aviation civile (DGAC).

Les routiers ont de nouveau mené des blocages en province, notamment des barrages filtrants dans la zone de Fos-sur-Mer et de Lavéra (Bouches-du-Rhône)ou en Gironde.

"Nous ne pouvons tolérer ces barrages", a dit Manuel Valls qui a accusé la CGT et FO d'"attiser les inquiétudes" avec des "contre-vérités" sur la rémunération des heures supplémentaires. [L5N18G1QV]

"Ce n'est pas la première fois qu'un gouvernement dit rester droit dans ses bottes. Ça peut changer. Le match n'est pas fini", a répliqué sur France Inter le secrétaire général de Force ouvrière, Jean-Claude Mailly, qui continue de réclamer avec son homologue de la CGT le retrait de la réforme.

"Il faut que cette colère soit entendue par le président de la République qui a une posture de fermeté. Il faut absolument que les salariés continuent à protester", a dit Philippe Martinez sur RFI. "La structure du texte reste inacceptable. Il faut reprendre à zéro", a-t-il ajouté.

Manuel Valls a dit ne pas comprendre "le but" des dernières manifestations et insisté sur la violence des débordements commis en marge des cortèges par des groupes proches de l'extrême gauche.

Le Premier ministre a promis des "sanctions implacables" envers les manifestants qui ont incendié mercredi une voiture de police et tenté de molester des fonctionnaires à quelques centaines de mètres d'un rassemblement de policiers dénonçant la "haine anti-flic".

A Rennes, la police a interpellé jeudi matin 19 personnes au visage dissimulé par une cagoule dans plusieurs stations de métro alors qu'elles tentaient de dégrader des bornes de validation de titres de transport.

(Sophie Louet et Gérard Bon, édité par Yves Clarisse)

1 commentaire

  • 19 mai 13:19

    Signez la motion de censure citoyenne pour censurer le gouvernement et sa loi travail scélérate qui est un retour en arrière de 100 ans : http://motiondecensure.fr/. Déjà 538 00 signatures en 5 jours.


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