Le portable de Jacqueline Gourault vibre à en rayer son bureau de la place Beauvau. C'est « FB ». « Tu as vu ? » soupire la voix de François Bayrou à l'autre bout de la ligne. Oui, elle a vu. En ce jour pluvieux d'août, la ministre a bien remarqué que le sénateur Michel Mercier renonçait à intégrer le Conseil constitutionnel. Voilà un autre proche du maire de Pau visé par une enquête préliminaire pour détournement de fonds publics. Une affaire semblable à celles des assistants parlementaires européens du parti. Celle qui a coûté son poste de garde des Sceaux au Palois.
Au lendemain de la démission de Marielle de Sarnez et de François Bayrou, Jacqueline Gourault débarque au ministère de l'Intérieur dans d'étranges ? et brusques ?circonstances. Le patron du Modem susurre son nom à l'exécutif qui lui propose un premier maroquin auprès d'un ministre d'État. La sénatrice refuse, arguant qu'elle ne se sent pas légitime, et inquiète l'Élysée qui cherche à recruter un pilier centriste pour ne pas fâcher le groupe MoDem à l'Assemblée. Pour la convaincre, c'est un ponte de la Macronie qui va mouiller la chemise : Gérard Collomb. Le premier flic de France et l'élue du Loir-et-Cher s'entendent « à merveille » depuis leur passage au sein de la commission des Lois du Sénat. Le ministre de l'Intérieur convainc Emmanuel Macron de l'embaucher place Beauvau, non comme simple secrétaire d'État, mais sous l'intitulé de...
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