À la suite de notre article publié mercredi 20 mai sur les finances opaques du Sénat, la questure a accepté d'ouvrir une petite porte. Jean-Marc Todeschini, sénateur PS de Moselle, est le premier questeur, chargé d'un budget de près de 350 millions d'euros. Installé dans son bureau, à la table où il se réunit régulièrement avec les deux autres questeurs (un UMP, un PS) pour régler les affaires financières de la chambre haute, il ne veut pas ouvrir ses livres de comptes mais consent à les commenter.
Tout d'abord, la questure, assure-t-il, n'a rien à voir avec les versements suspects effectués par deux associations à certains sénateurs, ce qui a justifié l'ouverture d'une information judiciaire pour détournement de fonds publics, abus de confiance et blanchiment : "La questure verse chaque mois, par virement, une somme fixe aux différents groupes politiques en fonction de leur importance. Pour l'UMP, c'est 3 690 288 par an. Pour le PS, 3 781 085. En aucun cas, il n'y a le moindre chèque. Il est impossible, je vous le garantis, que de l'argent ait été versé par la questure à une association. Sinon, je finirais en prison !" Parole de questeur, donc...
Fini, les indemnités de chauffage !
Mais surtout, Jean-Marc Todeschini insiste sur un point particulier et difficilement perceptible pour le commun des mortels : les sénateurs se serrent la ceinture. "Nous avons baissé de 20 % les indemnités versées aux questeurs, de 30 % les crédits...
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