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Sarkozy s'efforce de sortir du trou d'air
information fournie par Reuters 10/10/2016 à 17:17

DANS SON DUEL AVEC JUPPÉ, SARKOZY CHERCHE À REPRENDRE LA MAIN

DANS SON DUEL AVEC JUPPÉ, SARKOZY CHERCHE À REPRENDRE LA MAIN

PARIS (Reuters) - A six semaines du premier tour de la primaire, Nicolas Sarkozy persiste à "cliver" face à Alain Juppé avec l'espoir de combler son retard sur le maire de Bordeaux, qui abordera jeudi en position de force le premier débat des candidats.

Dans une démonstration de force voulue comme un défi au favori des sondages, l'ancien président a réactivé dimanche au Zénith les thèmes de sa campagne de 2012 en se posant de nouveau comme le candidat du peuple, le porte-parole des "déclassés" et de la "majorité silencieuse" face aux "élites".

Devant 6.000 militants, il a également puisé dans le répertoire sarkozien le mot "racaille", employé pour la première fois en 2005 lors de son ascension vers l'Elysée, ou la référence aux ancêtres gaulois des Français d'aujourd'hui.

Un déjà-vu raillé par ses concurrents qui y voient une forme de "fébrilité", d'"improvisation".

Les camps adverses relèvent notamment son abus tactique du référendum, qu'il critiquait en 2007 avant d'en proposer un double en 2012 sur les droits et des étrangers et les chômeurs. Désormais, la consultation populaire, annoncée vendredi dernier, porterait sur le regroupement familial et les fichés S.

François Fillon a dénoncé lundi sur Europe 1 un "enfumage". "Je ne vous ai proposé aucun gadget pour animer la campagne des primaires, c'est ma spécificité", a pour sa part déclaré samedi Alain Juppé aux jeunes qui le soutiennent.

L'ancien Premier ministre accentue son avance sur Nicolas Sarkozy dans les intentions de vote pour le premier tour de la primaire avec 42% contre 28% à son adversaire dans un sondage Kantar Sofres-OnePoint pour RTL, Le Figaro et LCI.

"CLIVER"

"Nicolas Sarkozy a réussi à imposer ses thèmes, mais tout se passe comme si les clivages qu'il crée se retournaient contre lui davantage que contre Alain Juppé", déclare Emmanuel Rivière, directeur général France de Kantar Public, dans Le Figaro.

A l'approche du premier débat, l'équipe de Nicolas Sarkozy dément qu'il y ait "le feu au lac" après une passe difficile dominée par la parution du réquisitoire de Patrick Buisson et de nouveaux éléments sur l'affaire Bygmalion, pour laquelle il est toujours menacé d'un procès en correctionnelle.

"Il faut continuer à suivre son cap, il ne faut pas vaciller, il ne faut pas tirer des bords, il ne faut pas changer de tactique", a déclaré lundi sur Radio Classique Eric Woerth, soutien de Nicolas Sarkozy.

L'ancien ministre juge encore possible de "combler [l]e différentiel" avec Alain Juppé.

"On le peut me semble-t-il si Nicolas Sarkozy arrive à transformer sa principale qualité qui est celle du clivage. Cliver (...) ça veut dire dire des choses qui ne plaisent pas nécessairement à certains mais qui ne sont pas de l'eau tiède", a-t-il plaidé.

Une stratégie assumée ouvertement par l'ex-président qui a fustigé dimanche, sans les nommer, les tenants d'une "alternance molle".

Face à la vague de critiques sur les référendums sarkoziens, Eric Woerth explique en outre qu'"il est normal de changer d'avis sur les référendums à un moment parce qu'ils dépendent aussi des sujets importants pour le pays."

Sûrs de sa capacité à refaire son retard, les soutiens de Nicolas Sarkozy opposent la popularité sondagière d'Alain Juppé - un "phénomène artificiel" selon les termes employés par l'ex-président dans le Journal du Dimanche - à la ferveur bien réelle suscitée selon eux par leur candidat.

"On attend que les autres candidats fassent comme Nicolas Sarkozy, tous les deux jours sur le terrain, tous les deux jours avec des réunions publiques, tous les deux jours avec des salles pleines, avec beaucoup d'enthousiasme", affirmait dimanche Gérald Darmanin, coordinateur de la campagne.

(Sophie Louet et Simon Carraud, édité par Yves Clarisse)

7 commentaires

  • 11 octobre 09:04

    Je ne cherche pas la bénédiction du petit Paris mondain, je cherche la résurrection du peuple de France.", il dénonce les méchants bobos de gauche et se veut le défenseur de la classe moyenne contre le déclassement.....Drôle si ce n'était une nouvelle manipulation de campagne pathétique de Sarkosy le défenseur des français qui souffrent par celui qui habite Villa Montmorency Paris 16ème, quartier très privé des grosses fortunes ......Très très loin de la France qui souffre...au fonds il méprise


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