Salah Abdeslam a été entendu le 19 mars dernier, au siège de la police fédérale, à Bruxelles, par les policiers, puis par la juge d'instruction. Deux heures d'audition, où il est assisté d'un avocat commis d'office, dont le quotidien Le Monde a pu consulter le contenu.
Au Stade de France « pour [se] faire exploser »
Salah Abdeslam a surtout été interrogé ce jour-là sur le déroulé des faits le 13 novembre, ses complices et l'aide dont il a bénéficié durant ses quatre mois de cavale. A-t-il été le chauffeur des trois kamikazes jusqu'au Stade de France ? Oui, répond Abdeslam, qui précise l'avoir fait à la demande de son frère aîné. Avant de confirmer qu'il devait bien se rendre au Stade de France, sans ticket pour le match, « pour [se] faire exploser ».
Puis il raconte la soirée meurtrière de ce 13 novembre à Paris : « J'ai renoncé lorsque j'ai stationné le véhicule. J'ai déposé mes trois passagers, puis j'ai redémarré. J'ai roulé au hasard, je me suis stationné quelque part, j'ignore où. J'ai fermé mon véhicule, j'ai pris la clé avec moi et je suis rentré dans la station Montrouge. J'ai fait quelques arrêts de métro, un ou deux. Je suis ensuite descendu du métro. J'ai marché jusqu'à un magasin de téléphone, j'ai acheté un téléphone et j'ai contacté une seule personne : Mohamed Amri. » Il s'agit de l'un des deux complices - l'autre étant...
0 commentaire
Vous devez être membre pour ajouter un commentaire.
Vous êtes déjà membre ? Connectez-vous
Pas encore membre ? Devenez membre gratuitement
Signaler le commentaire
Fermer