C'est tout sauf une surprise et Jeremy Corbyn s'est bien gardé de manifester le moindre triomphalisme à l'annonce des résultats. Le vote des militants, dont la majorité lui est favorable, était tellement attendu qu'aucun ténor du Parti travailliste ne s'était risqué à le défier. Seul un député gallois pratiquement inconnu, Owen Smith, lui a apporté la contradiction sans pour autant entretenir le suspense.
L'austère sexagénaire, qui avait été porté à la tête du Labour il y a exactement un an, a donc obtenu ce qu'il voulait : un mandat clair dans l'espoir de mettre fin à la guerre que lui mènent les caciques du parti. Non seulement Corbyn est reconduit dans ses fonctions, mais, avec près de 62 % des suffrages, il est également mieux réélu qu'il n'avait été élu en septembre dernier. Les prochaines élections générales étant théoriquement prévues en 2020, il a désormais quatre ans pour faire ses preuves, et ce ne sera pas de trop.
Divorce
Il va devoir en premier lieu réunifier cette formation centenaire que les plus pessimistes jugent au bord de l'autodestruction. Une véritable guerre de tranchées qui oppose, d'un côté, la majorité parlementaire de tendance sociale-démocrate et, de l'autre, la nouvelle direction portée par une base « indignée », plus proche de Syriza ou de Podemos, et dont Corbyn lui-même est l'incarnation.
« Ce qui nous unit est plus fort que ce qui nous...
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