La profanation de plusieurs centaines de tombes à Sarre-Union (Bas-Rhin) dimanche est venue alourdir un climat déjà bien chargé après les attentats de janvier à Paris, ceux de Bruxelles et de Norvège. Aucun lien n'a été établi entre ces actes et la tuerie de l'Hyper Cacher qui a fait cinq morts. Cinq mineurs originaires de la région ont été placés en garde à vue. Roland Ries, maire de Strasbourg, donne son éclairage sur la situation. Le Point.fr : Que vous évoquent ces nouvelles profanations de tombes juives au cimetière de Sarre-Union ? Roland Ries : Je suis consterné, révolté. Ce n'est pas la première fois qu'on assiste à des actions de ce genre. J'avance à chaque fois le même argument. Les civilisations sont nées du respect des morts, des sépultures, des cérémonies mortuaires. Ce sont des innovations universelles. Quand on arrive à ce degré de barbarie, on en revient à des situations antérieures à la civilisation. On remet en cause sa construction. S'attaquer à la mémoire pour manifester sa haine me heurte au plus profond de moi. Cette profanation a-t-elle un rapport avec les récents attentats en France, en Norvège et en Belgique ? Non. On n'a pas affaire à des répliques du 7 janvier, ou des attentats de Copenhague. Il y a eu deux précédents, un en 1988 et un plus récent. C'est probablement une situation particulière de l'Alsace bossue (une région qui se compose des cantons de Sarre-Union et de...
2 commentaires
Vous devez être membre pour ajouter un commentaire.
Vous êtes déjà membre ? Connectez-vous
Pas encore membre ? Devenez membre gratuitement
Signaler le commentaire
Fermer