Ce devait être le meeting de la dernière chance, jeudi soir à la Halle Carpentier. Ce fut surtout l'occasion pour les socialistes d'Ile-de-France de rendre un hommage appuyé aux victimes des attentats - une minute de silence, une Marseillaise entonnée a capella avant une interprétation de "Ma France" de Léo Ferré.
Et pour le Premier ministre Manuel Valls de justifier le tournant sécuritaire pris par le pouvoir depuis le discours de François Hollande devant le Congrès le 16 novembre dernier. Alors que les modalités de l'état d'urgence et sa durée commencent à faire débat à gauche, alors que François Hollande réfléchit à inscrire dans la Constitution la déchéance de nationalité pour les personnes « condamnées pour une atteinte aux intérêts fondamentaux de la nation ou un acte terroriste », Manuel Valls a lancé à une salle applaudissant sans enthousiasme : « Ce n'est pas sécurité ou liberté, ce débat n'a pas de sens, c'est sécurité et liberté. »
Comprendre la radicalisation ? Pas question
Manuel Valls a profité de cette tribune pour vertement remettre à sa place Emmanuel Macron. Le ministre de l'Économie a le premier lancé le débat de la cause sociale pour comprendre les dérives extrémistes. « Le terreau sur lequel les terroristes ont réussi à nourrir la violence, à détourner quelques individus, c'est celui de la défiance [?] Nous avons une part de responsabilité, parce que ce totalitarisme se...
0 commentaire
Vous devez être membre pour ajouter un commentaire.
Vous êtes déjà membre ? Connectez-vous
Pas encore membre ? Devenez membre gratuitement
Signaler le commentaire
Fermer