Malgré la douzaine de policiers qui patrouillent dans le quartier, les riverains de la place Stalingrad restent inquiets. « Nous redoutons tous que les camps de tentes qui nous ont empoisonné la vie depuis plusieurs mois ne se reforment », confie ainsi Marie Léon qui habite à deux pas de l'avenue de Flandre où près de 4 000 personnes ont été évacuées le 4 novembre.
La préfecture de police a certes condamné, par des grillages, l'accès au trottoir sous le viaduc du métro aérien et le ministère de l'Intérieur a annoncé qu'un dispositif de surveillance resterait en place pendant deux semaines pour éviter que ne se recrée un bidonville aux abords du canal Saint-Martin. Mais la population avoisinante n'en craint pas moins un retour des migrants dans le quartier. « La machine à produire des camps est toujours en place », s'alarme Pierre Vuarin, un riverain.
Nombreux sont les habitants à pointer du doigt le siège de l'association France Terre d'asile, boulevard de la Villette, qui abrite une plateforme d'accueil de demandeurs d'asile. Aux yeux de plusieurs collectifs de riverains, l'infrastructure est responsable de l'afflux de réfugiés dans l'arrondissement. « Les camps qui se succèdent dans l'arrondissement, depuis trois ans, ne sont rien d'autre que des salles d'attente à ciel ouvert... » décrypte Pierre Vuarin.
Une longue attente
« Ce matin, lundi 7 novembre, ils étaient 350...
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