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Recherches suspendues en mer de Java, sept corps repêchés
information fournie par Reuters 31/12/2014 à 14:19

RECHERCHES SUSPENDUES EN MER DE JAVA, SEPT CORPS REPÊCHÉS

RECHERCHES SUSPENDUES EN MER DE JAVA, SEPT CORPS REPÊCHÉS

par Gayatri Suroyo et Fergus Jensen

SURABAYA, Indonésie (Reuters) - Le mauvais temps a entraîné mercredi la suspension des recherches des corps des victimes de l'Airbus de la compagnie AirAsia qui s'est abîmé dimanche matin en mer de Java, au large de Bornéo.

Sept corps, dont l'un apparemment portait un gilet de sauvetage, ont jusqu'ici été retrouvés et le fuselage de l'Airbus A320-200 a peut-être été localisé par 30 à 50 mètres de fond grâce à un sonar, a-t-on appris auprès de l'agence indonésienne de recherches et de secours.

Confirmant une information donnée par le Wall Street Journal, un responsable des secours a déclaré qu'un objet sombre de grande dimension avait été repéré. "Nous prions pour qu'il s'agisse de l'avion", a-t-il dit.

Le président malaisien d'AirAsia, Tony Fernandes, n'a pour sa part confirmé ni la découverte de l'épave ni celle d'un corps portant un gilet de sauvetage.

Les mauvaises conditions météorologiques, avec de fortes pluies et une visibilité réduite, ont cloué au sol mercredi les avions et les hélicoptères engagés dans les recherches.

L'Airbus qui effectuait le vol QZ8501 entre Surabaya, en Indonésie, et Singapour avec 162 personnes à son bord a disparu des écrans radar après une quarantaine de minutes de vol.

Mercredi matin, quatre nouveaux corps ont été repêchés, dont l'un portait un gilet de sauvetage, a déclaré Tatang Zaenudin, un responsable de l'agence indonésienne de recherches et de secours, ce qui semble indiquer que les passagers s'étaient préparés à un crash en mer, bien que les pilotes n'aient pas envoyé de message de détresse.

Le directeur de l'agence de recherches, Fransiskus Bambang Soelistyo, avait auparavant annoncé que le corps d'une hôtesse de l'air en uniforme avait aussi été récupéré, ce qui exclurait a priori une explosion de l'appareil en vol. Trois premiers corps avaient été repêchés mardi.

Les cercueils de deux des victimes sont arrivés à Surabaya à bord d'un avion de l'armée de l'air indonésienne.

Plusieurs pièces arrachées à l'appareil ont également été retrouvées, dont une porte de l'Airbus.

DÉCROCHAGE OU GEL DES INSTRUMENTS?

Pour les experts, l'avion s'est probablement désintégré au contact avec la surface de l'eau.

Le président indonésien Joko Widodo s'est rendu mardi à Surabaya, où une cellule de soutien accueille les proches des disparus. Sa priorité, a-t-il dit, est de récupérer les corps et de les identifier pour pouvoir les remettre aux familles.

"J'éprouve un profond sentiment de perte après cette catastrophe et je prie pour que les familles trouvent force et courage", a-t-il dit.

La diffusion par la télévision indonésienne des images de plusieurs corps flottant à la surface de la mer a provoqué des scènes de détresse parmi les proches des victimes réunis dans l'aéroport de Surabaya.

Une trentaine de bateaux et 21 avions ont été mis à disposition par l'Indonésie, l'Australie, la Malaisie, Singapour, la Corée du Sud et les Etats-Unis pour participer aux recherches.

Singapour a annoncé l'envoi de deux détecteurs de signaux sous-marins pour tenter de localiser les enregistreurs de vol de l'avion.

Le commandant de bord de l'Airbus avait demandé aux contrôleurs aériens l'autorisation de monter d'une altitude de 32.000 à 38.000 pieds pour éviter les mauvaises conditions météorologiques. Lorsque les contrôleurs lui ont répondu quelques minutes plus tard, ils n'ont reçu aucune réponse.

D'après des pilotes de ligne, qui s'appuient sur des données radar obtenues auprès de la Malaisie, l'avion pourrait avoir suivi une trajectoire ascendante à une vitesse insuffisante, ce qui l'aurait fait décrocher.

Selon l'un d'eux, travaillant pour une compagnie du Golfe, il ne faudrait dans ces conditions qu'environ une minute à un avion pour chuter de 30.000 pieds.

L'hypothèse d'un gel des instruments de bord, qui pourraient dans ce cas avoir fourni des informations erronées aux pilotes, est également évoquée.

Le Parquet de Paris a ouvert une enquête préliminaire pour homicide involontaire, a-t-on appris de source judiciaire française. La procédure est habituelle dès lors qu'une victime est française, en l'occurrence le copilote.

L'enquête a été confiée à la gendarmerie des transports aériens.

(avec Wilda Asmarini à Surabaya et Cindy Silviana à Djakarta, Emmanuel jarry à Paris; Henri-Pierre André, Tangi Salaün et Guy Kerivel pour le service français)

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