N'allez pas lui dire qu'il est la marionnette de politiques : vous le vexeriez. À 27 ans, William Martinet, à la tête du syndicat étudiant depuis deux ans, court les plateaux et les cabinets ministériels depuis une semaine, selon un agenda épuisant, « comme les camarades ». Les cigarettes s'enchaînent. Dans sa ligne de mire : le projet de loi El Khomri, un projet qui « trahit la jeunesse », confie-t-il. Alors, il mobilise, quitte à bousculer ses aînés des centrales syndicales de salariés.
Une soudaine exposition médiatique qui ne lui fait « rien lâcher » sur ses vieux dossiers syndicaux : avec la ministre de l'Éducation Najat Vallaud-Belkacem et son secrétaire d'État chargé de l'Enseignement supérieur Thierry Mandon, il continue d'aborder l'épineux dossier de la sélection en master. Ce grand brun élancé semble même mal à l'aise à l'idée de se mettre en avant. « Je sais parler de combats syndicaux, pas de moi. » C'est « peut-être l'occasion d'expliquer à mes proches ce que je fais de mes journées », plaisante l'éternel étudiant, tout juste titulaire d'une licence 3 de biologie, qu'on obtient en général à 21 ans.
Baptême du feu en 2006
Ses débuts dans la machine syndicale ? « Ne cherchez pas du côté de la famille », confesse, le sourire aux lèvres, William, dont seul « le grand-père paternel », qu'il n'a jamais connu, « était militant à la CGT ». « Mais le...
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