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Quand le nautisme se met aux énergies renouvelables
information fournie par Le Figaro 06/12/2017 à 06:00

FIGARO DEMAIN - Cette année, le Salon nautique international de Paris met à l'honneur les innovations vertes. Dans les allées du salon, des bateaux tout électrique côtoient des avancées technologiques telles que la voile solaire...

L'heure est plus que jamais aux énergies renouvelables. L'industrie nautique est bien placée pour être la vitrine de ces nouvelles formes de propulsion verte. Le Salon nautique international de Paris - qui se tient porte de Versailles jusqu'au 10 décembre - présente toute une gamme de bateaux et produits fonctionnant aux énergies renouvelables.

«La filière électrique est en plein essor. Elle a commencé à décoller en 2005 et connaît une très forte croissance depuis 2 ans. Aujourd'hui, nous sommes dans les mêmes proportions que les voitures, avec 1% de la flotte de bateaux en France qui est électrique», indique Xavier de Montgros, président de l'Association française pour le bateau électrique (AFBE). «Des solutions existent pour les voiliers, avec des moteurs électriques qui remplacent les anciens moteurs à essence. De même, des petites embarcations électriques se déploient de plus en plus dans les ports ; nous en comptons aujourd'hui environ 4000 sur l'eau», souligne le représentant du secteur. Il ajoute que les nouvelles batteries développées pour l'automobile ou les transports en commun peuvent aussi être adaptées au nautisme. Il cite ainsi les exemples des «bateaux bus» électriques utilisés à La Rochelle, Concarneau ou encore Monaco.

Une voile solaire pourrait équiper des bateaux de 13 à 200 mètres

Les avancées du secteur sont également portées par les avancées technologiques qui lui sont propres. Ainsi, le Salon nautique de Paris est également l'occasion pour les constructeurs de présenter leurs dernières innovations. C'est le cas de Zodiac qui présente l'eJet Avon, l'un des premiers petits bateaux à moteur 100% électrique. Il ne pollue pas, n'émet aucune odeur et met les passagers à l'abri de tout risque d'incendie. De même, des bateaux de 4 à 12 places conçus par Alizee Électronique sont présentés au public, ainsi qu'un catamaran solaire, ou encore le «Boat Home», par une société qui conçoit des bateaux logements pour les fleuves, qu'elle définit comme des «maisons flottantes écologiques et nomades».

Parallèlement, «il y a des prototypes extraordinaires comme la voile solaire» (voir vidéo en tête d'article, ndlr), souligne Xavier de Montgros. Cette innovation est directement inspirée de l'invention de Gilles Serre, primé au concours Lépine (2014) avec la Voile rigide à variation de surface (RVS). «L'idée est très simple, il s'agit d'une voile-aile rigide (qui n'a pas vocation à prendre le vent comme une voile classique, ndlr), modulable et réglable, type coupe de l'America, recouverte de cellules photovoltaïques. Nous nous sommes appuyés sur la Voile rigide à variation de surface et l'invention est devenue la Voile solaire modulable et rigide (SSRS pour Solar Segmented Rigid Sail)», explique Cyril Becu, chef de projet du voilier solaire « Bagaille Moon Fou ». «Nous y avons ajouté des accumulateurs d'énergie type powerwall de Tesla. Nous avons réalisé nos essais sur char à voile et développé les simulations informatiques sur 2 prototypes à voiles de 13 et 35 mètres 100% autonomes énergétiquement», ajoute le chef de projet. «Cette technologie est en mesure d'équiper des bateaux de 8 à 200 mètres! Nous avons mis au point un modèle théorique de porte-conteneurs à la demande de CMA-CGM - pour un navire de 14000 containers - dont l'énergie motrice est alimentée à 60% par la voile solaire et 50% de l'électricité de bord est également fournie par notre technologie SSRS», précise le responsable qui a déposé les brevets et recherche un financement ou un partenariat industriel.

Pour se développer davantage, «la filière a besoin de coups de pouce de la part de l'Etat. Au même titre que les voitures électriques, il pourrait y avoir des primes pour l'achat de bateaux électriques par exemple», soutient le président de l'AFBE. Reste à savoir si l'Etat est prêt à engager un tel plan.

2 commentaires

  • 06 décembre 11:47

    "...il pourrait y avoir des primes pour l'achat de bateaux électriques par exemple», soutient le président de l'AFBE." Ben voyons et puis quoi encore? Il faut se rappeler qu'il y a moins de 2 mois le gouvernement et les députés LREM se demandaient comment réintégrer des biens de luxe dans l'assiette de la fortune et le nautisme fait clairement partie de la définition "biens de luxes" au vu de tout ce qui a été écrit. Je pense donc que la subvention espérée, vous pouvez vous la carrer où je pens


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