C'est une anecdote révélatrice de la timidité coupable des Européens à l'égard du nouveau satrape turc depuis qu'Angela Merkel et Erdogan ont conclu un accord par lequel la Turquie s'engage ? en principe ? à contrôler le flot des réfugiés fuyant la Syrie ou l'Irak.
Le 20 novembre dernier, à Istanbul, a eu lieu une réunion de l'Assemblée parlementaire de l'Otan. À cette occasion, sans que personne n'ait été averti, la Turquie a fait valoir qu'en raison des changements démographiques intervenus dans sa population, elle voulait augmenter le nombre des parlementaires qui la représentent dans l'Assemblée du Traité de l'Atlantique Nord. Et souhaite passer de 12 représentants à 17. Soit presque autant que l'Allemagne ou la France, qui en comptent 18, alors que les États-Unis en ont 36. Un rapide examen montre aux présents que la majorité des parlementaires, anglo-saxons et européens, ne voit aucun inconvénient à cet élargissement de la représentation turque. La majorité, peut-être, mais pas la délégation française (PS et LR d'accord sur ce point). Celle-ci fait remarquer que cet accroissement est plutôt mal venu, compte tenu à la fois de la répression qu'Erdogan ne cesse de développer contre ses opposants et de l'attitude plus que douteuse de la Turquie, aux côtés de la Russie, dans l'affaire syrienne.
Examen repoussé
Comme la plupart des représentations semblent rester sourdes à ces...
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