« Je rencontrerai dans les prochains jours le président Obama et le président Poutine pour unir nos forces et atteindre un résultat qui, pour l'instant, est encore renvoyé à trop longtemps. » La phrase prononcée par François Hollande devant les parlementaires réunis en congrès à Versailles constitue une inflexion majeure de la politique élyséenne à l'égard de la Syrie. Et, si la proposition du président français reçoit l'assentiment de ses homologues américain et russe, elle pourrait changer la physionomie du conflit syrien.
Le partenariat avec les États-Unis est déjà une réalité dans la lutte contre Daesh en Irak et, plus récemment en Syrie. La grande nouveauté est donc d'associer la Russie à cette « grande et unique coalition ». Après s'être longtemps tenu à l'écart du théâtre syrien, Vladimir Poutine s'est massivement investi depuis quelques semaines, mais en jouant sa propre partition. Ainsi les bombardiers russes n'ont que symboliquement frappé les positions tenues par Daesh, concentrant leurs tirs sur les groupes qui menacent l'armée régulière syrienne et ses alliés. En clair : Poutine a semblé jusqu'à présent beaucoup plus désireux de sauver Bachar el-Assad et son régime que de réduire les égorgeurs d'Abou Bakr al Baghdadi.
Poutine tient là une occasion de « se refaire »
Il ne devrait pas être indifférent à l'offre qui vient de lui être faite par François Hollande. Et pas seulement parce...
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