L'information qui arrive de l'Élysée surprend, mais se veut catégorique : « François Hollande a la foi du charbonnier. Il pense pouvoir inverser la tendance. Il est dans la peau de Chirac en 1995. » 1995... Une campagne inscrite dans la mythologie politique au rang de celles qui ont déjoué tous les pronostics, qui ont fait basculer le sens de « l'histoire », écrite à l'avance par les médias mainstream. On parle ici d'un combat que les moins de vingt ans ne peuvent pas connaître et qui devait être perdu d'avance pour un homme qu'on disait benêt et un brin « facho ». D'une bataille déséquilibrée, dont les acteurs, quel que soit leur camp, gardent à jamais en mémoire les heurs et malheurs.
Il est bien entendu question de la remontée spectaculaire de Jacques Chirac, donné initialement battu par tous les instituts de sondage, qui portaient haut (dans tous les sens du terme) Édouard Balladur. Les comparaisons ou les identifications, dès lors, sont osées, sinon tout bonnement injustifiées. Hollande, le Chirac de 1995 ? Il ne l'est pas. Pas plus que Nicolas Sarkozy ? dont les sondages sont pour l'instant mauvais ?, qui se voit lui aussi, nous rapporte-t-on, dans les mocassins usés de l'ancien maire de Paris. Le scénario sarkozien est évidemment plus fourni : Sarkozy serait donc Chirac, qu'il a combattu en 1995 en étant le porte-parole de Balladur, et Juppé, qui, lui, a soutenu Chirac, serait un Balladur...
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