Décidément, on n'a jamais vu une campagne pareille. Et ce n'est pas seulement parce que Donald Trump, le candidat républicain en tête des sondages, a fait hier soir un pied de nez royal à Fox News, la très conservatrice chaîne de télé, en refusant d'assister au dernier débat télévisé avant les primaires. Fox avait refusé l'ultimatum du magnat de l'immobilier exigeant le remplacement de la journaliste Megyn Kelly, dont il n'aime pas les questions. Tout, depuis le début dans cette course aux primaires, est allé à contre-pied des prédictions. Il y a un an, selon le scénario annoncé, Jeb Bush allait rafler haut la main l'investiture. Il avait peaufiné un programme détaillé, ramassé des millions de dollars de contributions et avait derrière lui le ban et l'arrière-ban du Parti. Mais, très vite, une série de candidats très à droite comme Ted Cruz, le sénateur du Texas, jeunes et sans expérience comme Marco Rubio, voire franchement farfelus comme Ben Carson, le neurochirurgien qui semble toujours à moitié en catalepsie pendant les débats, ou farouchement populistes comme Donald Trump lui sont passés devant. Il y a toujours des énergumènes bizarres dans les primaires. Mais, d'habitude, ils s'effondrent vite et les républicains se rangent docilement devant le candidat adoubé par la direction du parti.
Pas cette année, sans doute parce que l'électeur est d'humeur frondeuse. Donald Trump, que tout le monde à Washington prenait...
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