Le PS avait un premier secrétaire, le gouvernement un Premier ministre. Il manquait juste un directeur des ressources humaines pour les coordonner. Le voici : Pierre Laurent, vaillant patron des communistes français qui, mercredi matin, sur BFM TV, demande à Jean-Christophe Cambadélis de faire partir... Emmanuel Macron du gouvernement.
Laurent redistribue donc les rôles : le Premier ministre sert le patron du PS qui, lui-même, obéit aux recommandations du patron du PCF. Et c'est place du Colonel-Fabien, dans je ne sais quel comité, que la décision a été prise de faire partir Macron de Bercy. Quand ? Sans doute le week-end dernier, quand le ministre de l'Économie s'est vu attribuer des propos transgressifs sur le statut des fonctionnaires.
Valls empêche Macron d'en rajouter sur les fonctionnaires
Tout cela montre surtout à quel point le débat politique français tourne à l'absurde. Emmanuel Macron était précisément attendu hier par les députés PS lors d'un conclave à huis clos. Le député du Cher, Yann Galut, membre du groupe Convergence socialiste, a pris la parole pour mettre en cause les propos de Macron sur les fonctionnaires dans un contexte électoral - les régionales - où le PS a besoin de mobiliser les agents publics, l'une de ses clientèles les plus stables.
Emmanuel Macron aurait souhaité pouvoir répondre. Mais, à ce moment-là, Manuel Valls a préféré reprendre la parole pour couper...
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