Celui qui pourrait laisser le plus de plumes dans le schisme qui vient de secouer la fédération du Nord du Parti socialiste, c?est paradoxalement ? Patrick Kanner. Depuis quelques mois, le Tullius Detritus du Nord sème la zizanie dans les légions socialistes en place pour les régionales. Les militants ont fort peu apprécié que le ministre de la Ville, qui avait envoyé Martine Filleul au front (et à un casse-pipe possible contre le matois Gilles Pargneaux), lui demande la veille, sur injonction du parti, de retirer sa candidature ! « Un ministre n?a pas à s?engager dans ce genre d?élections », estime l?ancien maire de Tourcoing, le rocardien Jean-Pierre Balduyck, qui estime regrettable qu?au PS, « les anciennes chapelles, où l?on débattait avant de s?incliner devant la ligne dominante du parti, sont devenues des sectes s?affrontant, dans un déni de démocratie ».
Certes, Martine Aubry, furieuse d?avoir été mise devant le fait accompli de la nomination de Kanner par Manuel Valls, « lui a savonné la planche dès son entrée au gouvernement », selon le clan du ministre. Il faut dire que la nomination de celui qui, jusque-là, se cantonnait à des rôles de second couteau avait de quoi surprendre. Patrick Kanner a suivi une trajectoire assez proche de celle de Gilles Pargneaux, dans l?entourage de Martine Aubry. Les deux hommes sont d?ailleurs de vieux amis. De bons ouvriers de la philosophie socialiste, de solides...
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