« À l'époque, le pain était au plus mal. » De New York à Londres, la presse internationale s'inquiète de la dérive d'un produit typiquement français : la baguette. Bourrée d'additifs (jusqu'à une quinzaine), la baguette ordinaire est alors au plus mal : insipide, trop légère, à la croûte trop fine, et désespérément sèche en quelques heures... Le gouvernement Balladur prend donc des mesures de sauvegarde. Ce sera le 13 septembre 1997, le « décret pain » encadre la fabrication de la baguette de « tradition française ». Preuve que décidément le sort du pain n'intéresse pas seulement la ménagère de moins de 50 ans - et les boulangers -, Google consacre ce dimanche son doogle à ce décret qui a sauvé l'un des symboles de notre pays - au même titre que son drapeau, son hymne vengeur et son coq bravache.
Pourtant, le décret pain reste insuffisant selon certains. Il n'interdit pas les additifs, se contentant d'en limiter la quantité. La farine de fève, la farine de soja, la farine de malt de blé sont ainsi toujours autorisées, tandis qu'amylases (une enzyme) et gluten ne sont pas considérés comme des adjuvants et restent donc de rigueur.
Le pain plus important que la baguette
Autre reproche : le décret concerne la seule baguette, en protégeant « la tradition française ». Mais de quelle tradition parle-t-on ? s'interrogeait ainsi Roland Feuillas, qui se présente comme paysan-meunier-boulanger à...
0 commentaire
Vous devez être membre pour ajouter un commentaire.
Vous êtes déjà membre ? Connectez-vous
Pas encore membre ? Devenez membre gratuitement
Signaler le commentaire
Fermer