Si les délicates négociations engagées à Vienne entre l'Iran et les grandes puissances paraissent fastidieuses, les retombées d'un accord dépasseraient allègrement le simple cadre de la prolifération nucléaire. Officiellement, la communauté internationale souhaite empêcher la République islamique d'accéder à la bombe atomique en réduisant considérablement ses capacités nucléaires. Du côté iranien, il s'agit avant tout de mettre fin aux sanctions internationales qui asphyxient son économie, tout en parvenant à conserver un programme nucléaire "respectable" pour ses besoins civils.
Mais, à y regarder de plus près, la résolution de la plus importante crise internationale de cette dernière décennie pourrait, en plus d'écarter le risque d'une nouvelle guerre dans la région, bouleverser profondément les cartes du Moyen-Orient. Trente-cinq ans après l'avènement de la République islamique en 1979, force est de constater que ces négociations ont pour l'heure au moins permis une chose : renouer le dialogue entre les deux "meilleurs ennemis" de la planète - le "Grand Satan" américain et l'Iran "membre de l'Axe du mal" - rompu depuis la prise d'otage de l'ambassade américaine à Téhéran en 1980.
Rencontres secrètes
Des discussions tout d'abord tenues secrètes. Dès mars 2013, des officiels des deux camps se rencontrent dans le sultanat d'Oman pour tenter de résoudre l'épineux dossier nucléaire, alors même que l'ultraconservateur...
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