MANIFESTATIONS PRO-PALESTINIENNES EN FRANCE
PARIS (Reuters) - Plusieurs milliers de personnes ont à nouveau manifesté samedi à Paris et dans plusieurs villes de province pour exprimer leur solidarité avec le peuple palestinien, alors que les hostilités ont repris à Gaza après l'expiration du cessez-le-feu vendredi.
Cette mobilisation, à l'appel du Collectif national pour une paix juste et durable entre Palestiniens et Israéliens, s'inscrit dans le fil de celle de samedi dernier, qui s'était déroulée sans incidents.
Les manifestants réclament l'arrêt de l'"agression israélienne" et la "levée du blocus, illégal et criminel, de Gaza".
"Halte au massacre à Gaza", proclamaient des banderoles brandies par les manifestants parisiens partis de la place Denfert-Rochereau pour se rendre aux Invalides.
Des jeunes, vêtus de tee-shirts jaunes ont disposé en tête de cortège des mannequins représentant des cadavres et mimé des enfants apeurés sous le bruit des bombes.
Outre plusieurs associations de soutien à la Palestine, le mouvement est soutenu par le NPA, le PCF, le Parti de gauche, Europe Ecologie/Les Verts et la CGT.
D'autres rassemblements ou défilés ont également eu lieu à Marseille, Lille, Strasbourg, Lyon, Dijon et Nantes, notamment.
Après les violences qui avaient émaillé une manifestation interdite par les autorités, le’ juillet, plusieurs autres manifestations se sont depuis déroulées dans le calme.
Le 2 août, entre 11.500 manifestants, selon la police, et 20.000 d'après les organisateurs, étaient descendus dans les rues de Paris.
Le Front de gauche reproche au gouvernement français de s'être "constamment aligné sur la position du gouvernement d’Israël" en dépit d'un changement de ton de l'exécutif à partir du début août.
Le 4 août, François Hollande a appelé à "agir" pour mettre fin aux "massacres" à Gaza et son ministre des Affaires étrangères, Laurent Fabius, a "exigé" un cessez-le-feu réel entre Israël et le Hamas.
"Suite à la mobilisation populaire massive, le gouvernement n'ose plus afficher aussi ouvertement son parti pris pro-israélien. Mais ses déclarations restent vides si elles ne s'accompagnent pas d'actes concrets", estime le Collectif national pour une paix juste et durable entre Palestiniens et Israéliens.
Le PCF et le Parti de gauche dénoncent également les "tentatives de criminalisation" du mouvement et demandent l’arrêt des poursuites engagées contre Alain Pojolat, membre du Nouveau parti anticapitaliste (NPA), qui avait appelé à participer à la manifestation interdite de juillet.
(Gérard Bon)
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