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Nouveaux efforts prévus pour tenir le déficit malgré l'inflation
information fournie par Reuters 13/04/2016 à 08:57

LE CALENDRIER DE RÉDUCTION DES DÉFICITS MAINTENU

LE CALENDRIER DE RÉDUCTION DES DÉFICITS MAINTENU

PARIS (Reuters) - Le gouvernement français maintient son calendrier de réduction des déficits pour 2016 et 2017, tout en prévoyant 3,8 milliards d'euros d'économies supplémentaires cette année pour compenser un redémarrage de l'inflation plus lent que prévu auparavant.

Le programme de stabilité 2016-2019, présenté mercredi à la presse avant son passage en conseil des ministres, s'articule toujours autour d'une prévision de croissance du produit intérieur brut (PIB) de 1,5% pour les années 2016 et 2017.

Ce scénario s'avère un peu plus optimiste que celui anticipé par le Fonds monétaire international (FMI), l'Organisation de coopération et de développement économiques (OCDE) et la Commission européenne, dont les anticipations s'échelonnent entre 1,1% et 1,3% pour 2016 et entre 1,3% et 1,7% pour 2017.

Même si la France a dépassé en 2015 son objectif de réduction du déficit public (à 3,5% du PIB contre 3,8% prévu initialement), la trajectoire des finances publiques prévoit toujours un déficit ramené à 3,3% du PIB cette année et 2,7% du PIB l'an prochain.

Le ministre des Finances Michel Sapin avait réaffirmé à plusieurs reprises ces dernières semaines la volonté du gouvernement de respecter ce plan de marche destiné à ramener le déficit sous le seuil de 3% du PIB en 2017 conformément aux engagements européens, selon un rythme progressif ne pénalisant pas le retour de la croissance.

Mais dans un contexte de faiblesse persistante des prix de l'énergie, Bercy a revu en baisse sa prévision d'inflation pour cette année, à 0,1% contre 1% anticipé dans le budget 2016 voté en décembre.

UNE DIMINUTION DES RECETTES À COMPENSER

Cette évolution va se répercuter sur les rentrées fiscales liées à la TVA - qui représentent près de la moitié des recettes de l'Etat - et par ricochet nécessiter de nouvelles économies pour se conformer à la trajectoire prévue pour les comptes publics.

Ainsi, 3,8 milliards d'économies supplémentaires devront être réalisées cette année: un milliard pour l'Etat, un milliard pour la Sécurité sociale et 1,8 milliard sur la charge de la dette. Ce dernier poste bénéficie de la faiblesse des taux à 10 ans, attendus à 1,3% en fin d'année, contre 2,1% dans la précédente édition du pacte de stabilité.

Cet effort viendra s'ajouter à la compensation du coût des nouvelles mesures annoncées depuis le début de l'année, comme le plan pour l'emploi, les aides aux agriculteurs ou encore la hausse du point d'indice de la rémunération des fonctionnaires.

Malgré un redémarrage en 2017, l'inflation devrait rester en deçà des précédentes prévisions (à 1,0% contre 1,4% précédemment), nécessitant là encore des économies supplémentaires d'un montant de cinq milliards d'euros, en plus des contreparties du financement de nouvelles mesures.

Selon cette nouvelle trajectoire des comptes de la France, la dette publique, à 95,7% du PIB fin 2015, devrait s'établir à 96,2% cette année et 96,5% l'an prochain.

Parallèlement, le rythme de la croissance des dépenses devrait se stabiliser à 1,1% en 2016 et 2017, la part des dépenses publiques dans le PIB - hors crédits d'impôt - devrait continuer à baisser (à 54,6% en 2016 puis 54,0% en 2017), tout comme le taux de prélèvements obligatoires (à 44,2% en 2016 puis 44,0% en 2017).

Le scénario macroéconomique prévu par le gouvernement prévoit une accélération de la consommation des ménages à 1,6% par an en 2016 et 2017, un bond de l'investissement des entreprises de 3,2% cette année et 3,8% en 2017.

Il table également sur une poursuite du redressement du taux de marge des entreprises, qui passerait de 31,0% en 2015 à 31,8% en 2016 et 32,1% en 2017.

En moyenne, le nombre de créations d'emplois devrait s'élever à 190.000 cette année et 150.000 l'an prochain.

(Myriam Rivet, édité par Jean-Baptiste Vey)

1 commentaire

  • 13 avril 09:19

    on va avoir ce style d'intox pendant un an désormais


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